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Energie

Le dossier de Fessenheim gêne le gouvernement

Delphine Batho explique que l'arrêt définitif de la centrale de Fessenheim est liée à la transition énergétique, pas à un danger quelconque

Delphine Batho explique que l'arrêt définitif de la centrale de Fessenheim est liée à la transition énergétique, pas à un danger quelconque - -

Après la publication d'un mémoire du ministère de l'Ecologie qui nie la nécessité de fermer la centrale, l'Elysée s'est exprimé ce 25 janvier. La plus vieille centrale nucléaire française sera bien fermée, comme promis.

L'Elysée a réaffirmé, ce 25 janvier, sa volonté de fermer Fessenheim "fin 2016, début 2017". Une réaction à la publication par le monde d'un mémoire émanant du ministère de l'Economie, datant d'octobre 2012, et qualifiant la centrale de "sûre".

Le ministère de l’Ecologie s'est en effet prononcé voici quelques mois contre l'arrêt de Fessenheim. Dans un document juridique que Le Monde s’est procuré, les fonctionnaires du ministère de Delphine Batho écrivent "qu'aucune pièce du dossier ne permet d'établir une exposition à un risque sismique qui justifierait une mise à l'arrêt définitif de la centrale".

Ce mémoire, adressé à la Cour d’appel administrative de Nancy, en octobre 2012, devait éclairer les magistrats. Ils avaient été saisi par l’Association trinationale de protection nucléaire, pour fermer la centrale.

Mais, selon la ministre de l’Ecologie, l'existence de ce document ne remet par en cause la condamnation de la centrale.

La fermeture de Fessenheim, une décision politique

La fermeture de Fessenheim a été promise par François Hollande, alors candidat à la présidentielle. Comme l’explique Delphine Batho dans les colonnes du Monde, cette décision n’est pas liée à sa dangerosité potentielle mais à un choix politique : celui de la "transition énergétique".

Si ce choix était lié à "un risque en matière de sûreté, elle aurait été prise par l’Autorité de sûreté nucléaire et s’appliquerait immédiatement", souligne la ministre de l’Ecologie.

Dans l’interview, elle affirme aussi que la mise à l’arrêt définitif des réacteurs de la centrale alsacienne prendra quatre ans. Un "délai accessible" selon elle. L’objectif est toujours d’y être parvenu pour "fin 2016".

Nina Godart