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Free, Bouygues, SFR ou Orange: qui offre le meilleur réseau en 2015?

Avec la 4G, les opérateurs continuent d'offrir une couverture de la population inégale, Orange la proposant à 72% des habitants, devant Bouygues Telecom (71%), Numericable-SFR (53%) et Free (33%).

Avec la 4G, les opérateurs continuent d'offrir une couverture de la population inégale, Orange la proposant à 72% des habitants, devant Bouygues Telecom (71%), Numericable-SFR (53%) et Free (33%). - Alain-Jocard-AFP

Selon l'enquête annuelle de l'Autorité de régulation, sur la qualité des services mobiles, l'opérateur historique arrive loin en tête. Il dépasse même Bouygues Telecom pour la couverture 4G en terme de population.

Si vous vous demandez quel opérateur mobile choisir pour son réseau, l'Arcep vous fournit chaque année une batterie d'indicateurs, qui continuent de placer Orange en tête et Free, en queue de peloton.

Sur la base de 210 critères et 160.000 mesures de qualité de réseau effectuées sur le terrain, en 2015, Orange arrive en tête avec pas moins de 153 indicateurs, quand Bouygues Telecom et Numericable-SFR n'en ont respectivement que 52 et 42 alors que Free ferme donc la marche avec seulement 9 indicateurs au-dessus de la moyenne.

L'Arcep a également fait le point sur la couverture du territoire par les opérateurs. Si la 2G et la 3G concerne entre 97% et quasiment 100% de la population, selon les opérateurs, la 4G continue d'offrir une couverture plus inégale, Orange la proposant à 72% des habitants, devant Bouygues Telecom (71%), Numericable-SFR (53%) et Free (33%). Cette couverture 4G est en encore plus inégale en pourcentage du territoire. Free ne couvre que 3% de l'Hexagone quand Numericable-SFR atteint les 14% et Orange et Bouygues Telecom respectivement 22 et 23% du territoire national.

Free en retrait sur les autoroutes et dans le TGV

Mais ces résultats globaux ne sont pas très parlants pour le consommateur. C'est pourquoi l'Autorité a par ailleurs publié un tableau accessible sur son site, permettant par exemple de comparer les opérateurs en fonction des moyens de transports utilisés. 

Sur les autoroutes, Free est en retrait par rapport à ses trois grands rivaux. Le taux d'échec d'un accès à Internet constaté sur ces axes de transport (mesuré comme le téléchargement d'une page web en moins de 30 secondes) n'est jamais inférieur à 25 % alors qu'il ne dépasse jamais 10 % chez ses concurrents.

Dans le TGV, pour surfer sur Internet depuis son mobile, mieux vaut être abonné Orange, Bouygues ou SFR, alors que chez Free, le taux d'échec pour charger des pages web sur son mobile en moins de 30 secondes dépasse 50% dans la plupart des trajets de TGV testés.

Pour remédier à ces problèmes d'accès à Internet, la SNCF a prévu d'équiper fin 2016, toutes ces rames d'un accès wi-fi gratuit à l'intérieur de ses rames.

Dans le métro parisien, des mesures publiées dès 2016

En revanche, les usagers du métro et du RER parisien (sur sa partie souterraine), frustrés de ne pouvoir encore accéder à Internet en 3G ou en 4G, devront attendre 2016 pour savoir quel opérateur mobile couvrira le mieux le réseau de transport souterrain.

En attendant, l'Arcep botte en touche et ne communique aucune mesure de performance individuelle pour les quatre opérateurs : tous sont crédités d'un médiocre taux de performance de 32 %, ce qui correspond à téléchargement de pages web réussi (en moins de 30 secondes) dans moins d'un tiers des tentatives d'accès à Internet. Rappelons que la RATP promet la généralisation des accès 3G et 4G dans tous les couloirs du métro et du RER parisien pour la fin 2016.

Frédéric Bergé