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Free mis en cause par l'UFC-Que Choisir

Free Mobile fait l'objet de plusieurs action en justice.

Free Mobile fait l'objet de plusieurs action en justice. - -

Connu pour secouer le monde des télécoms, le fournisseur d’accès accumule les revers ces derniers jours. Dernier en date, la plainte de l’UFC-Que Choisir, ce jeudi 17 janvier, pour la qualité de service de ses offres mobile.

Est-ce le temps du retour de bâton pour Free ? Le fournisseur d’accès, qualifié de trublion des télécoms, a toujours bénéficié d’une aura positive. Il faut dire que son patron, Xavier Niel, a l’air de mettre en scène la moindre de ses offensives.

Ainsi, il a choisi de batailler au grand jour contre Google, en bloquant la publicité, afin d’obliger le géant américain à verser sa dîme pour l’utilisation de son réseau. Et il martèle aussi avoir contribué à révolutionner le monde du mobile, en divisant par deux la facture des consommateurs. Mais aujourd’hui, celui à qui tout semblait réussir, accumule les revers.

> Free poursuivi par l’UFC-Que Choisir. Ce jeudi 17 janvier, l'association de consommateurs a déposé plainte contre les offres mobiles de Free pour "pratiques commerciales trompeuses". L’UFC a mené une étude sur la qualité technique de son réseau 3G, qui serait loin d’offrir la qualité de connexion promise. C’est une nouvelle fois le contrat d’itinérance passé avec Orange, afin de compléter la couverture encore partielle de son propre réseau, qui est mis en cause.

"Tous les éléments semblent indiquer que Free Mobile agit de manière à décourager la consommation de données (internet mobile, ndlr) pour éviter de payer à Orange une trop grande quantité de données", a expliqué Alain Bazot, le président de l'UFC-Que Choisir. Ce contrat coûte en effet cher à Free. Stéphane Richard, le PDG d’Orange, a reconnu lors de ses vœux "s’en mettre plein les poches".

> Free a perdu son procès contre SFR. Le Tribunal de commerce de Paris a estimé, le 15 janvier, que la subvention de mobile telle que la pratique son concurrent n’était pas un "crédit à la consommation déguisé" puisque que l'information délivrée au consommateur se "présentait de manière pertinente, simple, lisible et compréhensible".

Les juges consulaires ont condamné Free à payer à SFR 300 000 euros de dommages et intérêts pour "préjudice d'image et de réputation", plus 100 000 euros de frais de procédure. Mais Free compte faire appel de cette décision.

> Free, tout comme neuf de ses concurrents, fait aussi l’objet d’une plainte pour la nature de ses contrats, qui comporterait des clauses litigieuses. Cette fois, c’est la CLCV qui est à l’offensive. L’association estime que les contrats donnent beaucoup d’obligations à l’abonné et au final, peu à l’opérateur. Sans compter l’utilisation de termes qui nuisent à leur lisibilité.

Cette plainte vient s’ajouter à une autre déposée en juin 2012 par UFC-que-Choisir, qui dénonce notamment l’utilisation abusive du terme illimité.

Coralie Cathelinais