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Energie

Montebourg: Alstom peut "monter à 80%" de la co-entreprise dans le renouvelable

Arnaud Montebourg a assuré que la solution franco-française dans Alstom n'était pas viable.

Arnaud Montebourg a assuré que la solution franco-française dans Alstom n'était pas viable. - -

Le ministre de l'Economie a expliqué, ce mardi 24 juin devant les députés, que la répartition du capital entre General Electric et Alstom dans la co-entreprise dans les énergies renouvelables peut être modifiée.

Arnaud Montebourg défend l'entrée de l'Etat au capital d'Alstom. Auditionné par la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, le ministre de l'Economie a indiqué que "s'il y a des augmentations de capital, nous pourrons être présents à un bon niveau pour suivre" et accompagner ainsi l'entreprise.

Le ministre de l'Economie est également revenu sur les co-entreprises, au nombre de trois, que GE et Alstom créeront ensemble dans les réseaux électriques, les énergies renouvelables, et les turbines à vapeur. Ces co-entreprises seront détenues à 50/50 par les deux industriels.

Il a plus précisément évoqué celle centrée sur les énergies renouvelables. Dans cette co-entreprise "nous avons la possibilité d'acquérir plus de 50% à tout moment - quand je dis 'nous', c'est Alstom - sans que GE puisse s'y opposer. Nous pouvons acheter 10, 20 ou 30%, donc nous pouvons monter à 80%", a-t-il assuré.

La solution franco-française "une solution de solitude"

Arnaud Montebourg a enfin expliqué pourquoi l'Etat a renoncé à une opération franco-française, qui aurait été "une solution de solitude" pour le groupe industriel . "La solution française, ça allait être l'Etat qui allait capitaliser en permanence, sans fin et sans solution en dehors de quelques entreprises publiques qui elles-mêmes sont déjà éprouvées", a ainsi estimé le ministre.

"Nous n'avions pas les munitions (...). La solitude, c'était des difficultés et des non-solutions", a-t-il ajouté, rappelant son engagement pour la constitution d'une "alliance avec la préservation des intérêts français".

J.M. avec AFP