Montebourg met en garde les syndicalistes de PSA
"On peut décider sur les échecs économiques de rajouter de l'affrontement social. Mais est-ce constructif ? Est-ce que ça crée des conditions de reprise ? La réponse est non". C'est ainsi qu'Arnaud Montebourg a qualifié, ce mercredi 20 mars, la radicalisation de certains syndicalistes du groupe PSA qui refusent de signer l'accord proposé par la direction. Le ministre s'est exprimé après qu'une centaine de salariés du site d'Aulnay-sous-Bois l'ont empêché, mardi, d'inaugurer le Train de l'Industrie.
Lundi 18 mars, la majorité des élus du Comité central d'entreprise de PSA a pourtant donné son feu vert aux plans sociaux prévus pour l'usine de Rennes et celle d'Aulnay. Mais les deux élus CGT (1er syndicat avec 23%) ont voté contre. Pour la CFDT, deux ont voté contre, et un s'est abstenu.
Epreuve de force
Cinq syndicats sur six "ont signé le plan social et les mesures de réindustrialisation", a rappelé le ministre du Redressement productif ce mercredi. Le sixième, la CGT, est "courant Lutte ouvrière", a-t-il ajouté. "Parce que M. Mercier (délégué syndical CGT PSA Aulnay) est un militant politique et, évidement, ce n'est pas tout à fait la même chose finalement que la CGT en général", a lancé Arnaud Montebourg.
"Plus on utilise l'épreuve de force et plus on radicalise, moins on rend possible (son) engagement "personnel de "n'envoyer personne à Pôle emploi" des sites PSA d'Aulnay et de Rennes, comme l'a promis le ministre.