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Transports

Montebourg: PSA "ne coûtera pas d'argent au contribuable"

Arnaud Montebourg a également assuré que l'Etat serait traité au même niveau que Dongfeng.

Arnaud Montebourg a également assuré que l'Etat serait traité au même niveau que Dongfeng. - -

Le ministre du Redressement productif a indiqué, ce mardi 21 janvier, que l'entrée de l'Etat au capital du constructeur automobile constituait "un acte de patriotisme industriel". Cet investissement "ne coûtera pas d'argent au contribuable", a-t-il précisé.

"Un acte de patriotisme industriel", c'est ainsi qu'Arnaud Montebourg a qualifié la quasi-certaine entrée de l'Etat français au capital de PSA.

Ce mardi 21 janvier, le ministre du Redressement productif a déclaré sur RTL qu"il s'agit en fait d'une alliance sur un pied d'égalité qui permet à PSA et à la France de se déployer de nouveau", et que l'opération "s'effectuera sur un pied d'égalité" avec le chinois Dongfeng, un partenaire industriel de PSA.

"L'Etat intervient de multiples manières: il organise la résistance économique lorsque nous avons des défaillances d'entreprises; il remet de l'ordre dans le désordre, c'est le cas dans les télécoms; il investit là où nous avons à trouver des solutions pour garantir, protéger, défendre des intérêts industriels", a-t-il expliqué.

1,9 milliard d'euros prévu pour l'opération

L'Etat pourrait acheter pour 750 millions d'euros d'actions du constructeur automobile et obtiendrait ainsi 14% du capital de l'entreprise.

"Je ne peux pas vous donner de détails, mais vous voyez bien à peu près ce qui se dessine", a répondu le ministre, interrogé sur la précision de ces montants. Toutefois l'investissement serait neutre pour les finances publiques et "ne coûtera pas d'argent au contribuable", a assuré Arnaud Montebourg.

Ce dernier a indiqué que l'Etat compte financer cette opération en puisant dans les produits de cessions déjà effectuées. Il en a énuméré quelques-unes qui ont eu lieu ces derniers mois. "On a déjà vendu pour 1,9 milliard" d'euros de parts dans des sociétés dont le groupe Airbus (ex-EADS) et Safran, a-t-il ainsi rappelé.

J.M. avec AFP