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Mory Ducros: le président pressenti "confiant" sur la "viabilité du groupe"

Mory Ducros sera définitivement fixé sur son sort le 31 janvier.

Mory Ducros sera définitivement fixé sur son sort le 31 janvier. - -

Le comité d'entreprise du groupe a rendu, ce jeudi 30 janvier, un avis défavorable sur l'offre de reprise d'Arcole Industries, ce qui n'a toutefois pas d'incidence. Jean-Louis Demeulenaere, qui dirigera la société si ce projet est validé par la justice, a lui affiché son optimisme.

Le comité d'entreprise de Mory Ducros a finalement, ce jeudi 30 janvier, rendu un avis défavorable sur l'offre de reprise d'Arcole Industries.

Cette décision a été prise à l'unanimité. Mais cet avis est purement consultatif et n'entrave donc pas la suite de la procédure. L'offre d'Arcole sera ainsi bien examinée, vendredi 31 janvier, par le tribunal de commerce de Pointoise.

Avant cette échéance, Jean-Louis Demeulenaere, qui doit présider l'entreprise si l'offre d'Arcole est retenue par le tribunal de commerce, a fait preuve d'optimisme. Il a ainsi affirmé être "confiant" quant à la "viabilité dans les mois à venir" du groupe.

"L'intérêt de tous est de sauvegarder un fonds de commerce et donc je pense que ce message a été compris et bien reçu. Je suis relativement rassuré", a déclaré l'ancien patron de Geodis, une filiale de la SNCF.

L'offre d'Arcole, principal actionnaire de Mory Ducros, "permet de recréer une entité qui aura un équilibre économique et une viabilité dans les mois à venir", a-t-il affirmé, à la sortie d'un comité d'entreprise.

Un accord quasi-acquis

"Nous avons étudié dans le détail ce plan qui a été construit. Nous croyons à sa viabilité et nous sommes tout à fait confiants sur notre capacité à faire tourner ce nouveau réseau dans la durée", a-t-il ajouté.

Cette offre a obtenu l'aval de la majorité des syndicats du groupe (CFDT,FO et la CFE-CGC) qui ont déclaré mercredi soir, dans un communiqué, être "prêts à signer l'accord collectif" permettant la recevabilité du projet de reprise d'Arcole.

Les débrayages s'achèvent

L'offre d'Arcole permettrait d'assurer la pérennité de 2.210 emplois sur les 5.000 que compte le groupe.

En outre, Arcole a proposé de revoir à la hausse les indemnités supra-légales prévue pour les salariés qui vont perdre leur emploi, versées en plus des indemnités normales de licenciement. Celles-ci passent ainsi de 21 à 30 millions d'euros, soit environ 10.000 euros par salariés contre 7.000 initialement prévus.

Signe que l'accord est en bonne voie, la plupart des grèves et des blocages menés par des salariés étaient en train d'être levés, ce jeudi après-midi. Le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg a lui aussi estimé que toutes les conditions sont réunies pour une sortie de crise.

Le tribunal de commerce de Pontoise se prononcera vendredi 31 janvier sur la viabilité de l'offre de reprise d'Arcole Industries.

J.M. avec AFP