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Transports

Mouvement de grève des salariés de Vélib'

L'installation du Vélib' est toujours à la traîne.

L'installation du Vélib' est toujours à la traîne. - Lionel Bonaventure - AFP

Des salariés de Smovengo, l'opérateur du Vélib' sont en grève ce mardi pour dénoncer leurs conditions de travail. Soutenus par la CGT, ils réclament notamment des revalorisations salariales.

Déjà perturbé par les retards d'installation, Vélib' est désormais touché par une grève. Ce mardi, des salariés de Smovengo ont décidé de se mettre en grève et de manifester devant les dépôts de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) et Alfortville (Val-de-Marne).

Dans un communiqué de la CGT, ils dénoncent "des conditions de travail insupportables" et de "multiples dysfonctionnements au sein de l'entreprise".

"Jusqu'à 700 euros" perdus par mois

Après des négociations fin 2017, Smovengo avait accepté de reprendre une partie des salariés qui travaillaient à la maintenance des vélos au sein de Cyclocity, filiale de JCDecaux. Mais ces salariés déplorent des pertes de salaire depuis le changement d'opérateur, alors que Smovengo s'était engagé à maintenir les conditions contractuelles des salariés reclassés.

"Certains ont perdu jusqu'à 700 euros par mois", explique un salarié gréviste, contacté par BFM Paris.

Les salariés les plus touchés seraient notamment ceux travaillant de nuit, qui ont vu leur majoration de nuit diminuer. La baisse du panier repas "de 12€ à 5,73€" est aussi mis en cause. La CGT souligne par ailleurs la dégradation des conditions de travail, évoquant des outils inadaptés mais aussi "des plannings intenables". 

"Ca fait trois mois que l'on essaie de parler avec la direction mais rien ne se passe. Là on se met en grève et la direction propose enfin de se réunir", poursuit le salarié de Smovengo. Une table ronde doit avoir lieu mercredi à 10 heures, précise-t-il encore.

Outre ce conflit social, Smovengo doit faire face à de nombreuses critiques. Très en retard dans l'installation du nouveau Vélib', l'opérateur a déjà écopé de 3 millions d'euros de pénalités financières.

Carole Blanchard