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MyPlombier, cette start-up qui laisse le client faire lui-même son devis

La start-up a développé un algorithme qui recense les 1.600 cas les plus fréquents relevés par la profession.

La start-up a développé un algorithme qui recense les 1.600 cas les plus fréquents relevés par la profession. - John Moore - Getty Images North Amrerica/AFP

"Créée en juillet dernier, Myplombier a l’ambition de rendre plus transparentes les relations entre les plombiers et leurs clients. Après son lancement en Île-de-France, la start-up se lance à Lyon."

Entre les Français et les plombiers, c’est une histoire passionnelle. Les uns ont un besoin quasi vital des autres, mais la relation reste parsemée de défiance. D’un côté, le client qui ne sait jamais clairement à combien s’élèvera la facture. De l’autre, le professionnel qui ne sait pas non plus l’étendue du travail que peut lui procurer ce qu’on lui présente comme "une simple petite fuite".

C’est pour simplifier cette relation que David Talbot et Adrien Mullier ont fondé MyPlombier en juillet dernier. Le premier est issu du monde des télécoms et de l’internet, le second dirige une entreprise de plomberie en banlieue parisienne. "Nous voulons donner le contrôle au client et lui offrir plus de transparence sur le coût des travaux avec des tarifs et des durées de prestations garantis", indique David Talbot.

Plus d'échange d'argent 

MyPlombier propose de réaliser soi-même son devis en ligne. Pour cela, la start-up a développé un algorithme qui recense les 1.600 cas les plus fréquents relevés par la profession. Les prix générés tiennent compte du déplacement, de la durée d’intervention et des pièces à changer. Et pour les interventions de moins d’une heure pour lesquelles les artisans ne se déplacent généralement pas, l’intervention est calculée au temps passé.


Autre nouveauté dans cette profession, il n’y a plus d’échange d’argent. La facture est payée en ligne à Myplombier qui rémunère le prestataire en prenant une commission, comme le fait Uber. Mais la comparaison avec le cauchemar des taxis s’arrête là. "Pour entrer dans notre réseau, il faut être un professionnel qui possède une entreprise qui a pignon sur rue. Nous ne nous adressons pas aux auto-entrepreneurs qui surestiment parfois leur talent de bricoleur", précise David Talbot, qui ajoute que toutes les candidatures sont validées avant d’être proposées au public.

L’activité est très récente. Elle s’est lancée en Île-de-France et est accessible à Lyon depuis seulement quelques semaines. La start-up est toujours en incubation chez MyStartup qui est entré au capital de la petite entreprise. Quant aux levées de fonds, les fondateurs de la start-up veulent prendre leur temps et préparer le développement national et international du service. En Île-de-France, son réseau s’élève à une dizaine d’entreprises partenaires.

Pascal Samama