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Najat Vallaud-Belkacem veut féminiser la gouvernance des grandes entreprises

Najat Vallaud-Belkacem invite les entreprises à "enrichir et rendre visible les viviers de femmes" aspirant à exercer un mandat d'administratrice

Najat Vallaud-Belkacem invite les entreprises à "enrichir et rendre visible les viviers de femmes" aspirant à exercer un mandat d'administratrice - -

La ministre des Droits des Femmes a adressé une lettre à 500 dirigeants d'entreprise pour les encourager à nommer davantage de femmes dans leur état-major. Elle déplore notamment qu'il n'y ait aucune dirigeante parmi les sociétés du CAC40.

Najat Vallaud-Belkacem encourage les entreprises à féminiser leur direction. Dans une lettre adressée ce jeudi 25 juillet aux dirigeants de plus de 500 sociétés, elle écrit que "la féminisation de la gouvernance des entreprises est un enjeu clé qui ne peut progresser qu'avec l'implication personnelle des dirigeants et de l'encadrement".

Actuellement, au sein des entreprises du CAC 40 et de SBF 120 (sociétés des bourses françaises), "aucune femme n'occupe de fonction de PDG ni de DG" (directeur général), précise le ministère dans un communiqué.

Un classement sera dévoilé en octobre

La ministre avait annoncé en avril l'instauration d'un classement annuel des grandes entreprises selon l'accès qu'elles accordent aux femmes aux postes de responsabilité. Ce classement sera divulgué en octobre prochain.

"J'ai décidé de rendre publics tous les ans des indicateurs relatifs à la féminisation des COMEX (comités exécutifs), CODIRS (comités de direction) et de l'encadrement supérieur des entreprises du SBF 120", précise, à ce sujet, la ministre dans cette lettre.

A cet effet, un questionnaire sera adressé aux entreprises. "La fiabilité et l'exhaustivité des informations que vous renseignerez sont essentielles", précise-t-elle.

"un atout" pour les entreprises

Pour avancer vers cette féminisation, il faut que chaque entreprise "enrichisse et rende visible les viviers de femmes pouvant et souhaitant exercer un mandat d'administratrice", estime-t-elle.

Dès lors, elle suggère aux dirigeants d'entreprise de désigner parmi les femmes salariées occupant des postes de direction, au moins deux, "sur la base du volontariat", pouvant "exercer un mandat d'administratrice".

"Cela implique que ces femmes soient libérées le temps nécessaire pour préparer et participer aux conseils d'administration" et cette expérience sera "un atout" pour elles et "profitable" à l'entreprise, fait valoir la ministre.

J.M. avec AFP