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La nationalisation de Florange divise le gouvernement

Deux offres ont été déposées pour le maintien de l'activité à Florange.

Deux offres ont été déposées pour le maintien de l'activité à Florange. - -

Michel Sapin a déclaré ce 23 novembre que l'époque de la nationalisation de la sidérurgie, évoquée la veille par Arnaud Montebourg, était révolue. Mais tous deux tiennent à rappeler qu'ils œuvrent pour un but commun : maintenir Florange.

"On n'est plus dans une époque où on nationalise la sidérurgie". C’est ainsi que le ministre du travail Michel Sapin a commenté, ce vendredi 23 novembre sur LCI, l’idée avancée la veille par Arnaud Montebourg.

Le ministre du Redressement productif a déclaré jeudi devant le Sénat que " l'éventualité d'un contrôle public, même temporaire" du site ArcelorMittal de Florange "doit faire l'objet d'une étude sérieuse par le gouvernement". Il répondait ainsi à une question posée par le sénateur socialiste de la Moselle Jean-Marc Todeschini. Celui-ci demandait si il n’était pas temps de se donner les moyens législatifs afin d’assurer la pérennité de la production du site de sidérurgie détenu par ArcelorMittal.

Mais très vite dans la matinée, les deux ministres ont publié un communiqué commun pour rappeler qu'ils partageaient le même but : trouver une solution qui garantisse l'avenir de Florange et permette le maintien de l'emploi. Le groupe ArcelorMittal doit donc prendre ses responsabilités.

Pour Michel Sapin, il faut miser sur les deux candidats à la reprise du site, dont l’identité n’a pas été dévoilée. "La bonne solution c'est d'examiner les propositions faites par d'autres entreprises pour faire en sorte que ArcelorMittal accepte de vendre à pas cher", a ajouté le ministre du travail.

Des arriérés d'impôts pour ArcelorMittal ?

Pourtant rien n’est encore joué. Les deux dossiers de candidatures déposés ne correspondent pas aux actifs mis en vente. ArcelorMittal ne souhaite céder que la filière liquide et la cokerie, tout en gardant pour lui les activités rentables comme le traitement et la finition de l’acier.

Le gouvernement va donc devoir mener des négociations supplémentaires pour que le sidérurgiste accepte de revoir ses positions.

Le ministre du Redressement productif affirme avoir un argument de taille pour peser dans la balance. Le sidérurgiste est "aujourd'hui redevable aux yeux de l'administration fiscale française d'une dette fiscale que nous considérons astronomique", a affirmé jeudi devant le Sénat Arnaud Montebourg. Ce que le groupe a démenti dans la foulée par le biais d’un communiqué.

BFMbusiness.com et AFP