Nelson Peltz, l'investisseur influent de Danone
Danone accélère ses réductions de coûts. Le groupe lance un plan d'économies additionnelles de 200 millions d'euros, sur les deux prochaines années.
Il n'y aura pas de fermeture d'usine, mais des réductions d'effectifs sont possibles dans les fonctions d'encadrement, au département financier ou ressources humaines par exemple.
Est-ce le résultat de l'arrivée au capital du milliardaire américain Nelson Peltz? Non, répond la direction: "Ce n'est pas l'effet Peltz, ce genre de décision est mûrement réfléchi et prend plus d'un mois à être mis en place", explique Laurent Sacchi, le directeur délégué à la présidence de Danone, qui a ainsi voulu couper court aux conclusions hâtives.
Nelson Peltz est arrivé début novembre au capital de Danone. Ce businessman américain est connu pour son activisme. Il avait, par exemple, investi dans Heinz, Kraft ou encore Cadbury, et à chaque fois, il avait obtenu des changements de stratégie.
Un pouvoir limité
Dans le cas de Danone, il avait annoncé la couleur. Au moment de sa prise de participation, il a détaillé ses recommandations pour le groupe. Et son premier conseil était de continuer à améliorer la structure de coûts.
Mais avec seulement 1% du capital, sa marge de manœuvre reste limitée. Et, d'après les analystes, pour faire face à la hausse des matières premières et à la pression sur ses marges, Danone n'avait pas vraiment d'autre choix que de réduire les coûts.