BFM Business
Culture loisirs

Mathieu Gallet nommé président de Radio France par le CSA

Mathieu Gallet, 37 ans, était le plus jeune des six candidats à la présidence de Radio France

Mathieu Gallet, 37 ans, était le plus jeune des six candidats à la présidence de Radio France - -

A la surprise générale, l'actuel président de l'INA a été nommé jeudi 27 février président de Radio France par le CSA. Il va succéder à Jean-Luc Hees, dont le mandat s'achève en mai.

C'est donc Mathieu Gallet, le président de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), qui va devenir président de Radio France. L'annocne a été faite ce jeudi 27 février par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).

Il rafle donc la place convoitée par cinq autres candidats: Jean-Luc Hees, candidat à sa propre succession, Martin Ajdari, le secrétaire général de France Télévisions, Anne Durupty, la directrice générale d'Arte France, Philippe Gault, le président du Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes, et Anne Brucy, l'ex-directrice de France Bleu.

Choix surprenant

Un choix surprenant étant donné la jeunesse de l'heureux élu (37 ans), qui en faisait le plus jeune des candidats. Il a aussi une expérience managériale plus réduite que d'autres candidats: elle se limite à la direction de l'INA (Institut national de l'audiovisuel) depuis 4 ans. Or l'INA est de bien plus petite taille que Radio France, avec 980 salariés contre 4300, et 124 millions d'euros de budget contre 650 millions.

En outre, la majorité des membres du CSA étant composée de femmes et de journalistes, on s'attendait plutôt à la nomination d'une femme et/ou d'un(e) journaliste...

Mais il faut aussi se souvenir que la majorité des membres du CSA a été nommée par la droite. Ce qui peut expliquer la nomination d'un homme plutôt classé à droite. Sous la présidence Chirac, il a été membre du cabinet de François Loos à l'industrie. Puis sous la présidence Sarkozy, il a été membre des cabinets de Christine Albanel puis Frédéric Mitterrand au ministère de la Culture. C'est ce dernier, qui voyait en lui "une perle rare", qui le nomma à la tête de l'INA. 

Toutefois, cette nomination à l'INA pourrait constituer une prise illégale d'intérêt répréhensible pénalement. Conscient du problème, le président du CSA Olivier Schrameck a commandé une note à ses services pour évaluer le risque pesant sur les épaules de l'heureux élu. 

Jamal Henni et Nina Godart