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Transports

Nouvelles tensions sociales à la SNCF

La CGT et Sud Rail ont déposé des alarmes sociales

La CGT et Sud Rail ont déposé des alarmes sociales - William Delaporte - AFP

Trois syndicats ont déclenché la procédure interne d'alarme sociale pour contester la mise en place du forfait jours ainsi que les suppressions de postes prévues cette année.

Le climat social s'annonce encore tendu à la SNCF. Après l'Unsa, la CGT-Cheminots et Sud-rail ont déclenché la procédure interne d'alarme sociale, préalable à tout préavis de grève, pour contester le forfait jours proposé aux cadres et les suppressions de postes prévues en 2017, a annoncé dimanche Sud-rail.

La CGT (premier syndicat) et Sud (troisième) ont déposé "conjointement deux alarmes sociales", "considérant que le budget 2017 et le référentiel forfaits jours sont nuisibles pour les salariés ainsi que pour le groupe public ferroviaire", précise le syndicat dans un communiqué.

Vendredi, l'Unsa-ferroviaire avait également déposé une Demande de concertation immédiate (DCI). Interrogée par l'AFP, la SNCF n'était pas en mesure de confirmer avoir reçu ces demandes.

1.200 postes supprimés cette année

Dans sa demande de concertation, datée du 6 janvier, l'Unsa dénonce le référentiel sur le forfait jours rédigé par la direction, qu'il souhaite voir évoluer, estimant que ce qui est prévu "ne garantit pas un équilibre entre le temps de travail et le temps de repos" et est insuffisamment rémunéré.

Le dispositif, inspiré d'un accord de branche, est entré officiellement en vigueur en décembre pour les cadres et agents de maîtrise. Sous réserve de l'accord du salarié, il prévoit un décompte de la durée du travail en jours et non plus en heures, supprimant ainsi le paiement des heures supplémentaires.

À la mi-décembre, tous les syndicats s'étaient prononcés contre le budget 2017 qui prévoit la suppression d'environ 1.200 postes, soit 0,8% des effectifs, en ne remplaçant pas tous les départs à la retraite.

Depuis 2003, plus de 26.000 postes ont été supprimés à la SNCF, qui compte au total 150.000 salariés.

J.M. avec AFP