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Energie

Nucléaire: la durée de vie des centrales allongée de dix ans

Les centrales nucléaires françaises devraient être autorisées à fonctionner pendant cinquante ans, au lieu des quarante prévus.

Les centrales nucléaires françaises devraient être autorisées à fonctionner pendant cinquante ans, au lieu des quarante prévus. - -

Selon le Journal du Dimanche ce 13 octobre, le gouvernement envisage d'autoriser l'allongement de la durée de vie des centrales nucléaire, qui passera ainsi de quarante à cinquante ans.

EDF respire. Le gouvernement devrait autoriser l'allongement de la durée de vie des 19 centrales nucléaires françaises, dont l'énergéticien est l'opérateur, de dix ans. Les 58 réacteurs français pourront donc tourner cinquante ans au lieu des quarante prévu.

La décision, déjà "actée", devrait être officialisée d'ici à la fin de l'année, indique l'article du Journal du Dimanche du 13 octobre, qui cite des sources proches du gouvernement.

La deadline, c'est 2018, quand les premiers réacteurs français atteindront leur quarantième anniversaire. Mais une annonce anticipée permettrait à EDF de voir un effet positif sur ses résultats financiers "dès cette année", souligne le JDD.

Le géant français de l'énergie, déjà très endetté, disposerait d'un délai bienvenu de dix ans supplémentaires pour amortir le coût du parc nucléaire. De quoi dégager environ "800 millions d'euros de marges supplémentaires par an" et faire flamber son cours de Bourse de 10 %, assure un analyste financier au JDD.

Une bonne nouvelle pour l'Etat actionnaire

Une bonne nouvelle pour l'Etat actionnaire, qui souffre de la faible valeur de l'action EDF. "Prolonger l'exploitation des centrales assurerait également à l'État des retombées pendant dix années supplémentaires", lit-on dans le JDD.

Le consommateur en bénéficierait également, indique-t-on à Bercy, puisque la hausse des prix de l'électricité serait ainsi contenue, à 20% au lieu de 30% d'ici à 2017, selon les estimations de la commission de régulation de l'énergie formulée en juillet dernier.

Une telle décision éviterait enfin au gouvernement de lancer la construction de nouvelles centrales pour remplacer celles qui arrivent en fin de vie, précise l'hebdomadaire.

Mais elle risque de semer la zizanie entre les socialistes et les écologistes au sein de la majorité. Il faudra de toute façon attendre l'aval de l'Autorité de sûreté nucléaire, qui ne devrait pas intervenir avant 2015.

N.G.