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Numericable remporte SFR

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Vivendi a annoncé vendredi qu'il allait vendre son opérateur de téléphonie SFR à Numericable. Malgré le soutien appuyé d'Arnaud Montebourg, l'offre du couple Bouygues-Free n'a pas été retenue par Vivendi.

Vivendi a annoncé ce vendredi entrer en négociations exclusives avec Altice (principal actionnaire de Numericable) pour lui vendre SFR.

Selon un communiqué, "le conseil de surveillance a décidé d’entrer en négociations exclusives avec Altice pour une période de trois semaines. A l’issue de trois semaines, le conseil de surveillance se réunira à nouveau pour examiner les suites à donner et s’il doit en conséquence mettre un terme aux autres options envisagées".

Selon Vivendi, l’offre d’Altice comprend 11,75 milliards d’euros en cash, 32% du capital du nouvel sensemble SFR-Numéricable, et "la sortie de Vivendi selon des modalités programmées".

La ministre déléguée à l'Innovation et à l'Economie numérique Fleur Pellerin a immédiatement souhaité qu'Altice précise ses engagements, notamment en matière d'emploi et d'investissement dans le très haut débit.

Vivendi justifie ainsi son choix: "le conseil de surveillance estime que cette offre est la plus pertinente pour les actionnaires et les salariés du groupe, et qu’elle offre la meilleure sécurité d’exécution. Cette offre répond le mieux à l’objectif de Vivendi de devenir rapidement un acteur européen majeur des médias et des contenus et de renforcer SFR comme un acteur dynamique du très haut débit fixe et mobile".

Bouygues battu

L'offre d'Altice érait activement soutenue par Jean-René Fourtou, président du conseil de surveillance de Vivendi.

Numericable l'emporte ainsi sur Bouygues, qui proposait 11,3 milliards d'euros de cash, plus des actions représentant 43% de l'entité combinée. Toutefois, un rachat par Bouygues présentait plus de problèmes concurrentiels. Mais le groupe de BTP avait marqué d'importants points, le week-end dernier, en annonçant qu'elle vendrait son réseau à Free Mobile pour 1,8 milliard d'euros, s'il réussissait à acquérir SFR.

L'offre de Bouygues avait aussi reçu le soutien appuyé du ministre du redressement productif Arnaud Montebourg.

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La rédaction