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Oeufs contaminés: résultat négatif sur une des cinq sociétés françaises concernées

Les premières analysées effectuées en France sur des oeufs potentiellement contaminés au Firponil se sont révélées négatives. (image d'illustration)

Les premières analysées effectuées en France sur des oeufs potentiellement contaminés au Firponil se sont révélées négatives. (image d'illustration) - Kristof Van Accom - AFP

Les premières analyses effectuées dans l'une des cinq sociétés françaises concernées par la contamination d'oeufs au fipronil, molécule toxique, se "sont révélées négatives".

Le scandale alimentaire portant sur des millions d'oeufs en Europe aurait été identifié dès la fin 2016. Denis Ducarme, le ministre belge de l'Agriculture, a indiqué ce mardi que le Fipronil -la molécule au coeur de la polémique- aurait été détectée pour la première fois en novembre 2016 aux Pays-Bas.

En France, "des contrôles sont toujours en cours" selon les autorités, tandis que les premières analyses effectuées dans les cinq sociétés potentiellement affectées par une contamination d'oeufs au Fipronil livrent leurs résultats.

Selon la préfecture du Maine-et-Loire, "les analyses déjà effectuées se sont révélées négatives". Dans ce département, "Igreca est la seule entreprise concernée par cette affaire", précise la préfecture ajoutant que "la délivrance des certificats d'exportation pour cette société est bloquée le temps de l'enquête".

Igreca est un fabricant d'ovoproduits destinés à l'industrie agroalimentaire. Elle a réceptionné entre le 11 et le 26 juillet "32.400 oeufs originaires des Pays-Bas potentiellement contaminés au fipronil", une molécule toxique.

Des enquêtes de traçabilité toujours en cours

La direction départementale de la Protection des Populations de Maine-et-Loire (DDPP) a par ailleurs bloqué "les oeufs (encore dans leur) coquilles présents sur site" et "les lots de produits finis fabriqués à partir des matières premières concernées". Des contrôles sont en cours sur "les documents de traçabilité concernant les lots de produits finis" et sur d'autres "lots reçus par ce même fournisseur depuis le 25 juillet".

Le ministère a indiqué mardi 8 août que le nombre d'entreprises identifiées comme ayant importé des oeufs contaminés au Fipronil en provenance de Belgique et des Pays-Bas était passé de deux à cinq.

"Il s'agit d'ovoproduits intégrés dans des recettes de l'industrie agro-alimentaire", globalement, "des plats cuisinés ou de la pâtisserie industrielle, comme des brioches", a précisé Fany Molin, porte-parole de la direction générale de l'alimentation (DGAL) au ministère, en charge de ce dossier.

Ces cinq "établissements d'ovoproduits" sont situés dans la Vienne (200 tonnes) et le Maine-et-Loire, mais aussi dans le Pas-de-Calais, le Nord et le Morbihan, a précisé le ministère, ajoutant que "des enquêtes de traçabilité sont en cours" pour "identifier la destination des produits déjà expédiés et susceptibles d'être contaminés".

Un élevage français placé sous surveillance 

"Dès lors qu'on identifiera des produits mis sur le marché qui contiennent ces oeufs, des analyses seront faites pour voir s'il y a des traces de Fipronil", et le cas échéant, il y aura un rappel "selon résultats des analyses", avait indiqué Fany Molin.

Le ministère a également indiqué son intention de "diligenter une enquête chez tous les éleveurs" pour vérifier qu'il n'y aurait pas de contaminations "provenant de l'utilisation par les exploitants français du produit frelaté".

À l'heure actuelle, seul un élevage dans le Pas-de-Calais a été placé sous surveillance après le signalement par l'éleveur de l'utilisation de ce produit par son fournisseur belge. Les analyses qui y ont été menées se sont avérées positives, "mais aucun oeuf issu de cet élevage n'a été mis sur le marché", a indiqué le ministère, qui a annoncé que ces oeufs "seront détruits".

Le ministère souligne que la toxicité de ce produit est "peu élevée", notamment quand il est présent à l'état de traces. Mais, il a tout de même saisi l'Anses (agence nationale de sécurité sanitaire) pour obtenir un avis sur les risques pour la santé humaine liés à l'ingestion d'oeufs ou de produits contaminés par le Fipronil.

A.M. avec AFP