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"On a besoin du nucléaire pour préserver le climat" affirme le directeur général de New Areva

Philippe Knoche est désormais directeur général de New Areva.

Philippe Knoche est désormais directeur général de New Areva. - Capture BFM Business

Philippe Knoche, directeur général de New Areva était l'invité de BFM Business ce mercredi. Il est revenu sur la mutation du géant français de l'atome et a livré sa vision du mix énergétique à l'horizon 2050.

Le nucléaire n'est pas voué à disparaître au profit des énergies renouvelables estime Philippe Knoche, l'ex-directeur général d'Areva. 

Désormais à la tête de New Areva, cette nouvelle entité -au nom encore provisoire- du géant français de l'atome qui a choisi d'abandonner la construction de réacteurs pour se recentrer sur le cycle du combustible, Philippe Knoche estime qu'il est impossible de se passer du nucléaire pour faire face à la demande croissante d'électricité à un prix compétitif.

"En 2050, de quoi est-ce qu'on a besoin? On a besoin de deux fois plus d'électricité, et de deux fois moins de CO2 (dioxyde de carbone, NDLR)" indique-t-il. Pour rappel, l'État envisage d'atteindre la "neutralité carbone" à cet horizon. En clair, le volume des émissions de gaz à effet de serre ne devra pas être supérieur au volume des émissions capturées. "On a besoin du nucléaire pour cet enjeu extraordinaire pour l'humanité qui est celui de préserver le climat" plaide-t-il donc. 

"Éviter le contre-exemple allemand"

"Pour répondre à cette équation, il faut des énergies renouvelables et il faut du nucléaire, sûr, rentable et compétitif" ajoute Philippe Knoche. Le dirigeant rappelle que, selon la Cour des comptes, un mégawatt d'électricité d'origine nucléaire coûte actuellement, en France, "aux alentours de 33 euros". Un tarif qui couvre l'ensemble du cycle de production. De l'extraction du combustible nucléaire jusqu'au démantèlement des centrales.

Précisant ses propos, le directeur général de New Areva reconnaît que "les énergies renouvelables c'est très bien, mais on a besoin d'un mix énergétique" complet. Sans quoi la France risque de basculer dans ce qu'il appelle "le contre-exemple allemand". 

Selon Philippe Knoche, "l'Allemagne émet aujourd'hui deux fois plus de CO2 (dioxyde de carbone) que la France en produisant 45% de son électricité avec du charbon". Une différence qui s'explique par la décision prise par les dirigeants allemands de fermer l'ensemble des centrales nucléaires du pays. "Quand les Allemands font des bêtises, il ne faut pas toujours les suivre" glisse-t-il. 

A.M.