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Où en sont les exportations du Rafale?

Le Rafale pourrait obtenir un quatrième contrat à l'export en 2018

Le Rafale pourrait obtenir un quatrième contrat à l'export en 2018 - Karim Sahibi - AFP

Selon la Tribune, le Qatar serait proche de lever une option qui permettra à l'émirat de commander 12 avions de chasse supplémentaires. L'Égypte pourrait faire de même.

Après avoir mis de longues années à prendre son envol, le Rafale s'exporte désormais de mieux en mieux. Selon la Tribune, le Qatar, qui a déjà signé en mai 2015 une commande de 24 avions de chasse de Dassault, serait prêt à lever l'option pour acquérir 12 autres avions. L'annonce pourrait ainsi être faite par l'émir Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani lors de la visite d'Emmanuel Macron le 7 décembre prochain.

Outre le Qatar, l'Égypte, premier pays où le Rafale avait trouvé preneur début 2015, est exactement dans le même cas de figure. Alors que 24 commandes ont déjà été passées, le gouvernement égyptien pourrait lui aussi lever l'option portant sur l'achat de 12 avions de chasse supplémentaires.

Si ces pistes se concrétisaient, Dassault comptabiliserait 108 commandes réparties sur trois contrats puisque outre l'Égypte et le Qatar, l'Inde a passé fin 2016 une commande de 36 avions "sur étagère", c'est-à-dire des avions made in France.

Malaisie et Inde

Mais les commandes pourraient encore s'accélérer. En mai, Éric Trappier, le patron de Dassault Aviation, affirmait ainsi qu'un quatrième contrat à l'étranger pourrait être signé mais "plutôt pour 2018", sans en dire plus.

De plus, l'Inde n'a jamais caché vouloir commander davantage que les 36 avions Rafale qu'elle a déjà obtenus. Mais pour la prochaine commande, New Delhi souhaitera vraisemblablement que le groupe français produise les avions sur son territoire, ce qui nécessite de prendre le temps de construire un partenariat et de former les ingénieurs. À ce titre, en octobre dernier, Dassault a posé la première pierre de son usine de Nagpur avec son partenaire indien Reliance. Un investissement qui doit inciter encore davantage l'Inde à passer de nouvelles commandes au groupe. L'idée serait notamment d'arriver à vendre 36 autres avions.

Dassault était par ailleurs en négociations avec la Malaisie pour un contrat de 18 avions, mais selon Reuters, le pays a mis en stand-by ce projet de modernisation de sa flotte de chasseurs. L'Eurofighter d'Airbus et le BAE Systems étaient également sur les rangs mais semblaient bien distancés par l'appareil de Dassault.

Le dossier belge

Enfin, Paris a proposé en septembre dernier au gouvernement belge, qui souhaite acquérir 34 chasseurs, "un partenariat stratégique", afin de contourner un appel d'offres jugé trop favorable au F-16 de Lockheed Martin. La Belgique ne s'est pas encore officiellement prononcée, même si la manœuvre n'avait pas trop plu au ministre flamand de la Défense Steven Vandeput.

Rappelons par ailleurs que la France a commandé 180 Rafale à Dassault dont 149 ont déjà été livrés. 3 doivent être livrés l'an prochain, les 28 restants le seront à partir de 2021.

Julien Marion