Les paris en ligne ont moins séduit les Français en 2013
Il n'y a pas que le PMU qui a connu une année 2013 morose. Selon les chiffres publiés ce mardi 14 janvier par l'Autorité de régulation des jeux en lignes (Arjel), les mises de 2013 sur les paris sportifs, les paris hippiques et le poker sur internet ont connu une baisse de 10% en 2013.
Le produit brut des jeux, c’est-à-dire la différence entre les mises des joueurs et les gains reversés a, lui, atteint 686 millions d'euros, soit une chute de 2% par rapport à 2012.
Un recul "inquiétant" sur le hippisme
Dans le détail, malgré un nombre d'évènements mondiaux moins nombreux qu'en 2012, les paris sportifs ont à nouveau connu une importante croissance de 20%, ce qui représente 848 millions d'euros.
La baisse globale résulte surtout de la chute des deux autres domaines. Ainsi, les paris hippiques ont subi pour la première fois une légère baisse de 1%. Pour Jean-François Vilotte, le président sortant de l'Arjel interrogé par l'AFP, ce repli est "inquiétant", dans la mesure où l'offre sur ce marché a "significativement augmenté".
Au poker, les mises de cash-game (le joueur peut quitter la table dès qu'il le veut) ont diminué fortement (-18%), alors que les droits d'entrée de tournois ont conservé une tendance à la hausse (+5%). "Il y a moins de joueurs et surtout de gros joueurs", commente Jean-François Vilotte.
Ces tendances se reflètent également dans le nombre de joueurs actifs, en forte hausse sur les paris sportifs (+14%), en légère diminution sur les paris hippiques (-1%) et en baisse sur le poker en ligne (-9%).
2014, année des paris sportifs?
En 2013, l'ensemble des jeux lignes devraient générer pour environ 325 millions d'euros de recettes fiscales hors TVA, estime l'Arjel.
Pour 2014, Jean-François Vilotte considère que les "mises sur les paris sportifs "vont rejoindre, voire dépasser" les mises sur les paris hippiques avec les JO d'hiver à Sotchi et le Mondial de football au Brésil.