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Paris: pourquoi 1630 panneaux publicitaires sont vides depuis lundi

1630 panneaux comme celui-ci n'affichent plus de publicité depuis lundi.

1630 panneaux comme celui-ci n'affichent plus de publicité depuis lundi. - BFM Paris

VIDÉO - Depuis le 1er janvier, 1630 panneaux publicitaires de JCDecaux n’affichent plus aucune pub après l’annulation par la justice du contrat entre l'opérateur et la ville. La situation réjouit les écologistes mais représente aussi un manque à gagner pour la ville.

La pub a perdu du terrain à Paris depuis le 1er janvier. 1630 panneaux publicitaires du groupe JCDecaux ne sont plus alimentés en publicité. Ces "sucettes publicitaires" d'environ 2,2 m ne sont plus autorisées à diffuser des messages commerciaux, ni même les informations municipales. En cause, l'annulation en décembre dernier du contrat entre la ville de Paris et l'opérateur JCDecaux par le tribunal administratif.

Auparavant, le même tribunal et le Conseil d'État avaient déjà retoqué ce contrat qui prévoit qu'une partie de ces panneaux puissent accueillir de la publicité numérique. Or, comme le rapporte Le Parisien, ce contrat était contraire au règlement local de publicité que la Ville a elle-même adopté en 2011. 

Cette absence de publicité depuis lundi sur ces panneaux réjouit les élus écologistes parisiens, qui plaident pour l'abandon de l'affichage publicitaire. "On peut vivre sans publicité!", juge sur Twitter Jacques Boutault, maire du 2e arrondissement qui suggère de planter des arbres à la place de "ces panneaux devenus inutiles". Même son de cloche du côté de l'association Résistance à l'agression publicitaire.

30 millions d'euros de recettes par an

L'exécutif en revanche souligne dans Le Parisien l'importance de ces panneaux qui participent à "la continuité du service public d'information municipale". D'autant que ces panneaux sont une source de revenus pour la ville, qui perçoit une redevance de 30 millions d'euros par an, versée par JCDecaux.

Sur Twitter, le président du groupe écologiste au Conseil de Paris David Belliard rejette l'argument, notant que cette redevance constitue "moins de 0,01% du budget total de la ville". Une nouvelle décision du Conseil d'État est attendue le mois prochain.

Carole Blanchard