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Paris réunit 2.000 scientifiques autour de la thématique du climat

2.000 scientifiques sont réunis au siège de l'Unesco à Paris autour de la problématique du climat. (image d'illustration)

2.000 scientifiques sont réunis au siège de l'Unesco à Paris autour de la problématique du climat. (image d'illustration) - Albertus Toelog - Wikimedia - CC

La conférence "Notre avenir commun face au changement climatique" réunit, du 7 au 10 juillet, la communauté scientifique internationale à Paris. Une occasion pour les participants de faire un point sur leurs derniers travaux portant sur le changement climatique.

Ils sont issus d’une centaine de pays et de toutes disciplines : physique, géographie, technologie mais aussi économie ou encore sciences politiques. Ces 2.000 scientifiques, aussi appelés "experts", ont choisi Paris et le siège de l'Unesco comme lieu d'accueil de la conférence "Notre avenir face au changement climatique". Pendant quatre jours, ils vont débattre soit en plénière, soit durant l'un des 160 ateliers thématiques (océans, Arctique, forêt, ...) organisés autour de cette problématique du climat. 

Invités à faire un point sur leurs travaux, les participants sont aussi chargés de proposer des solutions pour agir sur le réchauffement climatique. Michel Jarraud, secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale en est convaincu : "il est encore possible de changer le cours des choses et d'atténuer le changement climatique". 

Le climatologue Hervé Le Treut, président du comité d'organisation de la conférence explique pourquoi autant de domaines de compétences sont réunis. "Nos sciences sont passées du statut de sciences de l'alerte - un domaine où la question était "est-ce dangereux d'émettre des gaz à effet de serre ?" - à des questions multiples du type "que peut-on faire dans tous les domaines ?"".

La science au service du politique 

Ce grand rassemblement se tient à moins de 150 jours de la Conférence de Paris sur le climat qui réunira, sous l'égide de l'ONU, 195 pays. Michel Jarraud assure que les décideurs pourront alors compter sur des informations spécifiques pour "acheminer les citoyens vers des solutions plus rationnelles" dans les domaine de l'urbanisme, de la santé, de la gestion de l'eau, etc..

Directeur du département d'Ecologie globale à l'Institut Carnegie (Etats-Unis), l'Américain Chris Field tempère. "Ce n'est pas aux scientifiques de dire aux gouvernements ce qu'ils doivent faire en décembre. Mais, ils ont un rôle à jouer pour éclairer leurs choix". 

Les scientifiques participants rappellent que, pour rester sous la barre des 2°C, le monde devra réduire de 40 à 70% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050. Et arriver à la neutralité carbone à la fin du siècle. Pour y arriver, "il existe une large gamme de solutions basées sur des résultats scientifiques et qui sont économiquement soutenables" ajoutent-ils. 

A.M. avec AFP