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Partage des richesses: Piketty et le "Financial Times" s'écharpent

La couverture de l'ouvrage de Thomas Piketty, "Le Capital au XXIe siècle".

La couverture de l'ouvrage de Thomas Piketty, "Le Capital au XXIe siècle". - -

L'économiste Français auteur d'un best-seller qui appelle à taxer davantage le capital répond aux critiques du Financial Times ce 25 mai, et dénonce la "malhonnêteté" du quotidien financier.

La passe d'armes continue entre Thomas Piketty et le Financial Times. Epinglé par le quotidien financier pour des erreurs de calcul dans son dernier ouvrage, l'économiste star se défend, ce dimanche 25 mai. Il l'invite aussi à soumettre ses propres données au feu des critiques.

Dans son édition de samedi, le journal britannique évoque "une série d'erreurs" dans les données utilisées par Thomas Piketty dans "Le Capital au XXIe siècle". Ce livre constate les inégalités économiques n'ont jamais été aussi fortes depuis les années précédant la Première Guerre mondiale, et en déduit qu'il faut davantage taxer le capital, notamment via un impôt mondial. L'essai a connu un succès phénoménal pour un livre d'économie, de surcroît écrit par un Français.

Ces erreurs auraient eu pour conséquence de fausser les conclusions de l'économiste, estime le FT. "Les données qu'on a sur les patrimoines sont imparfaites mais d'autres comme les déclarations de succession sont plus fiables. Je fais cela en toute transparence, je mets tout en ligne", a déclaré à l'AFP l'économiste.

"Le Financial Times est malhonnête"

"Là où le Financial Times est malhonnête, c'est qu'il laisse entendre que cela change des choses aux conclusions, alors que cela ne change rien. Des études plus récentes ne font que conforter mes conclusions, en utilisant des sources différentes", a-t-il ajouté.

En se basant sur différents classements, Thomas Piketty indique dans son livre que les plus grandes fortunes ont progressé trois fois plus vite que le patrimoine moyen ces trente dernières années.

"Le FT se ridiculise car tous ses confrères reconnaissent que les hauts patrimoines ont augmenté plus rapidement", a insisté l'auteur, également professeur d'économie. Il invite d'ailleurs le quotidien britannique à publier ses propres séries de données.

N.G. avec AFP