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Pascal Chevalier (Reworld Media): "la presse n'est pas en déclin, au contraire"

Pascal Chevalier, le PDG de Reworld Media, était l'invité de Stéphane Soumier dans Good Morning Business ce 4 avril.

Pascal Chevalier, le PDG de Reworld Media, était l'invité de Stéphane Soumier dans Good Morning Business ce 4 avril. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Pascal Chevalier, le PDG de Reworld Media, nouveau propriétaire des magazines Lagardère, a, ce 4 avril sur BFM Business décrypté le business model de son groupe qui rachète des magazines papier à tour de bras.

"Il ne faut pas dire que le marché (de la presse) est en déclin, au contraire, il y a beaucoup de croissance". C'est le message Pascal Chevalier, invité ce vendredi 4 avril sur BFM Business. Le PDG de Reworld Media a fait parler de lui ces derniers jours en obtenant, avec quatre partenaires, les dix magazines cédés par Lagardère Active.

Dans le package: Auto Moto, Be, Campagne et Décoration, Psychologies Magazine, Le Journal de la Maison, Maison & Travaux, Mon Jardin Ma maison, et Union, leurs sites internet et les éditions papier de Première et Pariscope.

Les offres des candidats étaient négatives. C'est-à-dire que Lagardère a payé le repreneur pour se débarrasser de ces titres. Comment, dès lors, gagner de l'argent avec ? "Si vous n'avez qu'une seule source de revenus et une seule source de coûts, il y a un problème", indique Pascal Chevalier.

Selon lui, si le marché de la presse est en crise, c'est "parce qu'il n'a pas assez innové". "Il faut trouver de nouvelles sources de revenu", continue-t-il.

Le média, "un support d'infos et de ventes"

Celui qui se définit comme un "industriel des médias" explique qu'il doit exploiter "plusieurs supports de diffusion: presse, digital, etc", et miser sur les spécificités de chacun. "Le support média est à la fois un support d'information et un support de vente. La presse est avant tout un support d'informations, les applications mobiles un support de consommation", estime-t-il.

Donc "le média, sur le digital, doit mener jusqu'à la "market place", je n'ai pas de stocks, ce n'est pas moi qui vais vendre, je vais me rémunérer sur la conversion. C'est le modèle économique sur le web. C'est vrai pour Google et pour tous les acteurs numériques", explique l'entrepreneur.

Mais pour que cela marche, il faut partir avec des marques fortes, même si elles sont tombées en désuétude. Parce qu'il est "plus facile de rénover une marque que d'en créer une", estime Pascal Chevalier. Et d'argumenter: "la première marque qu'on a acheté, c'était Marie France. Les gens nous disaient 'ma mère lisait ça'. Cet été, on ouvre un "pop up store" Marie France à Saint Tropez. Cette marque qui était un peu vieillotte devient hype et en avance".

N.G.