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Avant de passer au Cloud, assurez vous que vous gardez bien le contrôle de vos données

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En faisant appel à des services cloud pour héberger des applications ou des données, il est primordial de s'assurer que l'entreprise reste bien propriétaire de ses données. Un contrat juridique doit clairement mentionner toutes les options.

Une étude réalisée à la demande de Microsoft par l’institut comScore il y a tout juste un an, faisait état du satisfecit des PME qui sont passés au cloud, rassurées notamment par les prestations de sécurité. 96% des PME en France estiment ainsi bénéficie d’une sécurité accrue grâce au cloud, en plus de réaliser des économies en termes de temps et d’argent.

Certes cette étude a été commanditée par un acteur majeur du cloud. Il n'empêche. Elle révèle quelques tendances fortes du marché. Les solutions Cloud notamment privées et hybrides offrent des opportunités pour le stockage par exemple de données jugées non critiques.
L'étude souligne toutefois la méfiance de la part des entreprises n'ayant pas encore expérimenter le cloud. 60% s’inquiètent ainsi de la sécurité de leurs données; 56% craignent une perte de contrôle sur leurs données et 54% doutent carrément de la fiabilité des infrastructures cloud.

Une faille juridique subsiste sur la propriété des données

Avant de s'engager sur le Cloud, les organisations de toutes tailles doivent donc s'inscrire dans une démarche d’analyse des risques. Cette approche pourra intégrer une cartographie des risques, une analyse de la conformité à la réglementation, une élaboration d’un plan de continuité d’activité…

C'est précisément sur ce dernier point qu'interviennent les garanties liées aux notions de disponibilité et continuité. Ainsi, l'indisponibilité partielle ou totale de données clients outre les problématiques juridiques (notification) génère des problèmes de deux natures pour les entreprises clients de services Cloud: une interruption d'activité et des délais parfois longs pour restituer les données. Il est donc impératif pour les décideurs de valider un contrat clair sur les conditions de restitution des données.

En outre, il faut savoir que contractuellement, un prestataire cloud peut contraindre une entreprise à renoncer à certains de ses droits sur ses données. On constate en effet une faille juridique sur l’appartenance des données sur le Cloud. En clair, les données hébergées sur les serveurs distants ne sont pas systématiquement la propriété des entreprises clientes mais parfois celle du propriétaire des serveurs.

Jean-Philippe Bichard