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Le PDG d'Alstom quittera le groupe après le deal avec GE

Patrick Kron quittera Alstom lorsque le rapprochement avec General Electric sera sur les rails.

Patrick Kron quittera Alstom lorsque le rapprochement avec General Electric sera sur les rails. - -

Le patron de l'industriel français, Patrick Kron, a assuré au Journal du Dimanche de ce 22 juin qu'il quitterait son poste une fois l'alliance avec General Electric finalisée.

Patrick Kron passera "le relais" dès que l'opération de rapprochement avec General Electric sera finalisée. Le PDG d'Alstom l'affirme dans les colonnes du Journal du Dimanche daté du 22 juin.

"Ma position est très claire : je vais accompagner la phase de transition engagée et mettre sur les rails, si je puis dire, le nouvel Alstom. Cela va prendre du temps. Par la suite, une nouvelle équipe aura vocation à prendre le relais", détaille-t-il.

Pour le PDG de General Electric, Jeffrey Immelt, interrogé par le JDD en même temps que Patrick Kron, le mariage des deux groupes devrait être effectif en 2015.

Le conseil d'administration de l'industriel français s'est prononcé vendredi en faveur d'une alliance avec GE. Ce scénario avait obtenu l'aval officiel du gouvernement un peu plus tôt dans la journée. Le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, avait signalé à cette occasion que l'Etat monterait au capital d'Alstom à hauteur de 20%.

Combien valent 20% d'Alstom?

L'alliance entre les deux groupes consistera en une cession total de l'activité turbine à gaz, la vache à lait de la branche énergie d'Alstom, à GE, qui apportera en échange son activité signalisation ferroviaire. La branche transport d'Alstom sera donc élargie, tandis que sa filiale énergie sera réduite de moitié, mais conservera les très stratégiques turbines à vapeur, utilisées dans les centrales nucléaires. Le Français gardera également dans son giron le renouvelable et les réseaux intelligents.

Le lancement de l'opération de rapprochement est désormais suspendu à l'annonce d'un accord entre l'Etat et Bouygues. Le gouvernement a en effet conditionné l'alliance avec GE à sa présence en tant que partie prenante du deal.

Il rachètera donc à Bouygues, qui détient aujourd'hui 29,4% de l'inventeur du TGV, et qui souhaitait céder ces titres, 20% du total. Un accord sur le montant de cette participation se faisait toujours attendre, ce dimanche 22 juin en fin d'après-midi. Elle devrait néanmoins intervenir avant l'ouverture de la Bourse parisienne, à 9 heures lundi matin.

N.G.