BFM Business
Energie

Le PDG de Total favorable à une réforme de la fiscalité des carburants

Le patron de Total prône une réforme de la fiscalité du gazoil

Le patron de Total prône une réforme de la fiscalité du gazoil - -

Dans une interview au Monde daté du 11 janvier, Christophe de Margerie estime qu'il serait logique d'appliquer les mêmes taxes à tous les carburants, essence comme diesel.

"Il serait plus logique d'appliquer les mêmes taxes à tous les produits pétroliers. A l'époque où cette fiscalité a été mise en place, nous avions prévenu qu'en avantageant un carburant (le diesel ndlr) on allait créer un déséquilibre".

C'est en ces termes que Christophe de Margerie, le PDG de Total, donne son point de vue sur la différence de fiscalité entre l'essence et le diesel dans une interview au Monde daté du 11 janvier. "Aujourd'hui, ce déséquilibre est réel. Seul l'Etat peut décider de ce qu'il faut faire", ajoute-t-il.

Cette prise de position intervient au moment où le débat sur une réforme de la fiscalité des carburants en France est relancé. L’avantage fiscal accordé au diesel, qui explique qu’un Français sur deux ait un véhicule roulant avec ce carburant, est une nouvelle fois sur la sellette.

Tout juste mis en place, le Comité sur la fiscalité écologique a d’ores et déjà indiqué qu’un alignement des taxes pesant sur le carburant fera partie des propositions qu’il allait soumettre au gouvernement. "On le fera, la question c'est à quel rythme et comment faire passer la pilule", a déclaré récemment son président, Christian de Perthuis.

Surproduction d'essence

Mais la prise de position du patron de Total s'explique aussi par une raison liée à la spécificité du raffinage français, victime de surproduction en essence alors que les conducteurs tricolores privilégient le diesel.

Concernant les risques du diesel pour la santé, Christophe de Margerie met les pouvoirs publics devant leurs responsabilités : "on peut pas dire qu'il faut maintenir la raffinerie de Pétroplus, fournir plus de diesel...pour ensuite dire que le diesel, c'est sale".

Patrick Coquidé