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Transports

Passe Navigo: Pécresse menace Valls d'augmenter les prix

Le prix du Passe Navigo pourrait augmenter.

Le prix du Passe Navigo pourrait augmenter. - Eliott Blondet - AFP

La présidente de la région Ile-de-France estime qu'il manque 300 millions d'euros dans les caisses du syndicat des transports d'Ile-de-France, à cause du "cadeau" du Premier ministre aux franciliens. Si le gouvernement ne transfère pas les ressources fiscales promises, elle se verra dans l'obligation d'instaurer "une taxe Valls" payée par les usagers.

Le Passe Navigo à 70 euros vit-il ses derniers jours? Alors qu'une grande réunion est organisée ce lundi par le Stif sur le thème, "le passe Navigo à 70 euros est-il viable?", Valérie Pécresse accentue la pression dans un entretien au Parisien.

La présidente LR de la région Ile-de-France menace d'augmenter par "une taxe Valls" le tarif du Passe Navigo, actuellement à 70 euros, si le Premier ministre ne tient pas "ses engagements" de financement accru.

"On a une impasse annuelle de 300 millions d'euros. Le Passe Navigo à 70 euros par mois a été improvisé par la gauche juste avant les élections régionales et n'est pas financé. Le Premier ministre, Manuel Valls, l'a reconnu, ajoutant qu'il allait transférer des ressources fiscales pour nous aider. Le problème, c'est qu'on ne voit rien venir, alors que le budget 2017 est en cours de préparation", réaffirme Valérie Pécresse.

Affirmant que le "tarif d'équilibre" du passe unique se situe "entre 80 et 85 euros selon le Stif" (syndicat des transports d'Ile-de-France), la présidente de région lance: "Sans financement complémentaire du gouvernement, nous serons donc contraints d'instaurer une taxe Valls, entre 10 et 15 euros".

"Emblématique de la gestion politique de Hollande et de Valls"

À ses yeux, "cette histoire de Passe Navigo est emblématique de la gestion politique de Hollande et de Valls. Ils font des cadeaux avant les élections pour les gagner et laissent ensuite des factures impayées aux Français".

Cet argent supplémentaire attendu de l'État est nécessaire "pour financer de nouvelles lignes de bus, du matériel roulant neuf, plus de sécurité, de la vidéoprotection et le plan de modernisation que nous lancerons cet été", car "les usagers ne peuvent plus continuer à voyager dans des bétaillères et des trains qui tombent en panne", plaide à nouveau cette ancienne ministre du Budget.

Plusieurs groupes du conseil régional se sont déjà inquiétés en fin de semaine de la "petite musique" (PS) de hausse en vue du Passe Navigo unique, pour "enterrer le tarif attractif" (écologistes), évoquant un "jeu dangereux" (PRG). Le Front de Gauche mais aussi le FN ont aussi exprimé leurs craintes d'une augmentation l'année prochaine.

D. L. avec AFP