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Pernod Ricard veut se réorganiser après de mauvais résultats

Pernod-Ricard compte supprimer 60 postes, essentiellement des cadres.

Pernod-Ricard compte supprimer 60 postes, essentiellement des cadres. - -

Le groupe français de spiritueux pourrait supprimer 60 postes, a-t-il annoncé mardi 17 juin. La baisse de son activité en Chine y est pour beaucoup.

Pernod Ricard a la gueule de bois. Le groupe français de spiritueux cherche à se réorganiser à la suite de mauvais résultats et pourrait supprimer 60 postes, a-t-il annoncé mardi 17 juin à l'AFP.

"Le périmètre concerné par cette réorganisation concerne 156 postes dont 60 seraient détruits, majoritairement à Créteil" dans le Val-de-Marne, siège de Pernod, a indiqué un porte-parole.

Au terme de cette réorganisation, "30 postes resteraient à Créteil et 66 seraient déplacés de Créteil à Marseille" a-t-il ajouté en réponse aux informations de l'Usine Nouvelle, qui avait annoncé que Pernod Ricard préparait un plan social en France.

"On regardera toutes les possibilités en termes d'impact social" a souligné le porte-parole qui a admis qu'il y aurait sur ces 60 suppressions de postes "de possibles licenciements".

Mais "on garde bien les deux entités juridiquement distinctes avec leurs réseaux commerciaux distincts et concurrents. Il s'agit d'un rapprochement des fonctions support, essentiellement Ressources humaines, finances, comptabilité et moyens généraux" a-t-il souligné.

La Chine plombe les comptes de Pernod Ricard

Le siège de Ricard à Marseille emploie environ 850 personnes et celui de Pernod, à Créteil (Val-de-Marne), en compte 690.
Les postes supprimés concerneraient essentiellement des cadres et employés. "Les équipes marketing et commerciales ne sont pas concernées, ni les sites de production", a affirmé le porte-parole.

Le groupe avait annoncé en février, lors de la présentation de ses résultats semestriels, un projet de réorganisation des filiales à l'échelon mondial afin de gagner "en efficacité", a-t-il rappelé.

Le groupe français, numéro deux mondial de vins et spiritueux, a pâti comme ses concurrents de la baisse de son activité en Chine, lié aux mesures de lutte contre la corruption, et à un effet de change défavorable. Fin avril, il a annoncé des ventes en baisse de 7% au troisième trimestre de son exercice décalé et un même recul (de 7%) des ventes au cours des neuf premiers mois de son exercice.

Le groupe avait annoncé en février un plan d'économies de 150 millions d'euros en trois ans. Pernod Ricard emploie 19.000 personnes à travers le monde, dont 2.800 en France.

Yann Duvert