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Pétrole: Hyundai signe un accord de 3 milliards d'euros avec l'Iran

Site pétrolier de Kangan.

Site pétrolier de Kangan. - BEHROUZ MEHRI / AFP

Le groupe sud-coréen entend investir dans la seconde phase d'un projet de production et de raffinage de pétrole en Iran. Il compte pour cela sur le financement des banques coréennes. Une étape qui peut se révéler difficile.

Hyundai Engineering a signé un accord pour investir dans un important projet pétrolier iranien, a-t-il indiqué lundi. Le groupe sud-coréen prévoit ainsi d'investir 3,1 milliards d'euros dans la seconde phase du projet de production et de raffinage de pétrole de Kangan dans le sud-ouest de l'Iran, a-t-il affirmé dans un communiqué.

Cet accord consacre l'un des investissements les plus importants depuis l'accord nucléaire conclu avec les grandes puissances en 2015 à Vienne qui a levé les sanctions internationales contre l'Iran. Le groupe sud-coréen disposera de neuf mois pour assurer le financement de ce projet, un obstacle potentiel compte tenu de la réticence persistante des banques internationales à s'engager avec l'Iran. 

Le rôle essentiel des banques

Assurer le financement par les banques coréennes sera "l'étape la plus importante et la plus difficile", a indiqué Asghar Arefi, responsable de la société iranienne Ahdaf Investment Company, partenaire de ce projet, selon l'agence de presse Shana, liée au ministère du pétrole iranien. "Le lancement et l'exécution de ce projet reposent à 95% sur son financement par les banques coréennes (avec) le soutien total de Hyundai Engineering Company pour la sécurisation de ces fonds", a ajouté Asghar Arefi à Shana.

Toutefois, un porte-parole du groupe sud-coréen a précisé que 85% seulement de la somme totale proviendrait de prêteurs coréens, dont la Banque coréenne d'import-export et de la Korea Trade Insurance Corporation. La deuxième phase de l'opération, impliquant la construction de quatre usines de production sur le site de Kangan, devrait prendre quatre ans. L'Iran a signé ces derniers mois des accords pétroliers avec les firmes européennes Total et Shell pour des montants de plusieurs milliards d'euros.

P.L avec AFP