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Pierre Gattaz: la France "ne comprend pas l'économie"

Pierre Gattaz était l'invité de BFMTV, mardi 18 juin.

Pierre Gattaz était l'invité de BFMTV, mardi 18 juin. - -

Le futur président du Medef était l'invité de BFMTV, mardi 18 juin. Il a mis en avant la nécessité de baisser les charges des entreprises, invoquant des marges "extrêmement faibles". Il a également évoqué son action future, basée sur la "pédagogie".

Sauf catastrophe, Pierre Gattaz sera élu président du Medef, le 3 juillet prochain. Le successeur de Laurence Parisot avait, au début de sa campagne, promis un "Medef de combat". Mais qu’en est-il, maintenant que la victoire est acquise?

Invité de BFMTV, mardi 18 juin, le dirigeant a répondu aux interrogations de Ruth Elkrief: "ce n’est pas un Medef de combat de rue. Je voudrais incarner un Medef d’action, de proposition, d’action, de dialogue, et de pédagogie. Car je crois que le pays ne comprend pas vraiment ce que l’on fait, ne comprend pas l’économie.

Selon lui, "l’économie doit être mondialisée, peut être vertueuse et humaine. L’économie et l’entreprise créent des emplois."

Même s’il reconnaît que les relations entre l’Etat et les entreprises se sont améliorées ces derniers temps, le gouvernement en place en prend tout de même pour son grade. "Le Budget 2013 a été un scandale, dogmatique, punitif. C’était politique", a-t-il assené.

"Il faut désasphyxier l'entreprise française"

Pierre Gattaz, promet donc, après son élection, la création d’une "commission fiscale" pour être sûr que "la fiscalité permettra d’être incitative pour l’emploi et pour l’investissement."

"Nous avons besoin de vrais chocs, de compétitivité", a-t-il poursuivi, assurant que les marges des entreprises étaient "extrêmement faibles. On ne peut donc plus embaucher ni investir".

"Nous avons 28% de marges", a-t-il précisé, " contre 40% en Allemagne. 12% de moins en France, c’est catastrophique!"

Interrogé sur le Crédit d’impôt compétitivité (CICE), qui semble boudé par les PME, le futur patron des patrons a affirmé que les entreprises n’avaient "pas demandé un crédit d’impôt, mais une baisse du coût du travail. Il faut une baisse des charges.(…) Il faut désasphyxier l’entreprise française."

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Y. D.