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Pilules 3ème génération : un lucratif business

1,3 milliard d'euros de chiffres d'affaires pour les pilules minidosées de Bayer

1,3 milliard d'euros de chiffres d'affaires pour les pilules minidosées de Bayer - -

Ces contraceptifs, aujourd’hui au centre d'une polémique reposant leur dangerosité potentielle, ont largement rempli les poches des laboratoires depuis leur mise sur le marché dans les années 90.

Les pilules de troisième génération font ce 2 janvier l’objet de concertation entre les professionnels et l'ANSM, l'agence nationale de sécurité du médicament. La délivrance de ces dernières devrait être restreinte, car elles aggravent les risques de phlébites. Plusieurs plaintes pourraient être déposées très prochainement contre les laboratoires Bayer, Schering, Merck et Pfizer. Des pilules qui ont commencé à être commercialisées dans les années 90.

Bayer, leader sur le créneau

L'objectif des laboratoires pharmaceutiques étaient d'augmenter leurs parts de marché. Plus rentables et plus coûteuses, les troisième et quatrième générations ont été introduites sur le marché en prétextant apporter un "plus" pour les femmes. Notamment parce qu’elles sont moins dosées et avec un effet bénéfique contre l'acné.

Aujourd'hui, on compte autour de deux millions d'utilisatrices. Des pilules montrées du doigt, qui seront totalement déremboursées en septembre 2013, décision de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, après un rapport de la Haute autorité de santé. Elles n'apporteraient aucun bénéfice par rapport aux pilules de deuxième génération.

C'est Bayer, le laboratoire allemand, qui est leader sur le créneau. Avec ses pilules minidosées, il a généré près d'1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires. C'est lui qui fabrique notamment Meliane, la pilule présumée à l'origine de l'AVC d'une jeune femme. Le groupe aurait déjà provisionné 700 millions de dollars en vue de prochaines plaintes.

Hélène Cornet