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Piratage chez Sony: Pyongyang se défend

La Corée du Nord est le principal suspect dans l'enquête sur le piratage

La Corée du Nord est le principal suspect dans l'enquête sur le piratage - Coolceasar Wikimedia Commons CC

La Corée du Nord dément avoir attaqué Sony Pictures, mais admet que le piratage ait été commis par ses partisans.

Le piratage informatique dont les studios Sony Pictures Entertainment (SPE) ont été victimes fin novembre est peut-être l'oeuvre de partisans de la Corée du Nord, a déclaré dimanche 7 décembre l'agence officielle nord-coréenne tout en rejetant l'implication directe du régime communiste de Pyongyang.

Dans une dépêche, l'agence KCNA écrit que la Corée du Nord a "fait appel au monde entier" pour la défendre contre le film The Interview produit par Sony, dans lequel les acteurs Seth Rogen et James Franco incarnent des journalistes recrutés par la CIA afin d'assassiner le dirigeant Kim Jong Un. Ce film, dont la sortie est prévue fin décembre, suscite l'indignation depuis des mois à Pyongyang, où on le qualifie d'"acte de guerre".

"Action vertueuse de partisans"

"Le piratage de Sony Pictures pourrait être l'action vertueuse de partisans et de sympathisants de la République populaire démocratique de Corée en réponse à cet appel", dit KCNA. L'agence accuse la Corée du Sud de répandre la "fausse rumeur selon laquelle le Nord serait impliqué dans ce piratage informatique" et avertit les Etats-Unis que Pyongyang compte "un grand nombre de partisans à travers le monde". KCNA ajoute que les "Gardians of Peace", un groupe jusqu'ici inconnu qui a revendiqué la cyberattaque, figure parmi eux.

Selon la société de sécurité informatique FireEye mandatée par le studio hollywoodien, l'opération a été commise par un "groupe organisé". "Par sa portée, cette attaque diffère de toutes celles auxquelles nous avons eu affaire, dans la mesure où l'objectif était à la fois de détruire des biens et de rendre publiques des informations confidentielles", indiquent les conclusions de FireEye . "Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il s'agit d'un crime sans précédent et bien préparé, commis par un groupe organisé, auquel ni SPE ni aucune autre entreprise ne pouvait s'attendre", ajoute FireEye.

Les pirates ont paralysé les systèmes informatiques de la filiale de Sony, dérobé de nombreuses données personnelles et diffusé illégalement cinq films du studio.

J. H. avec Reuters