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Pirelli, Renault, … Du mouvement dans la F1

Renault se pose des questions sur son avenir en F1.

Renault se pose des questions sur son avenir en F1. - Mohd Rasfan - AFP

Le manufacturier Pirelli pourrait se retirer. De son coté, Renault "n'a pas encore pris de décision".

La Formule 1 est en pleine mutation. Le manufacturier Pirelli pourrait se retirer de la F1 en 2017 s'il ne dispose plus d'assez de séances d'essais privés pour développer ses pneus, a déclaré Paul Hembery, le directeur de Pirelli Motorsport, suite aux récentes critiques de Sebastian Vettel notamment. Les essais privés, en dehors des week-ends de Grands Prix, sont limités à quelques journées seulement, chaque saison, par le règlement actuel. Seules les écuries, à l'unanimité, pourraient le modifier pour 2016. Pour Hembery, la situation doit changer et "les meilleurs pilotes de F1 doivent s'impliquer dans notre programme de tests", avec si possible des monoplaces de la saison en cours, pas des voitures d'il y a un ou deux ans.

Fin août, Vettel, le quadruple champion du monde allemand de Ferrari, contraint à l'abandon à deux tours de la fin du Grand Prix de Belgique, avait qualifié de "lamentables" les pneus Pirelli qui, selon lui, menacent la sécurité des pilotes.

La firme milanaise, équipementier unique, a expliqué ensuite que "les analyses effectuées par Pirelli sur les pneus utilisés à Spa ont confirmé l'absence de problèmes structurels".

Renault doute

De son coté, Renault "n'a pas encore pris de décision" sur la poursuite éventuelle de son engagement en Formule 1, a affirmé dimanche matin Cyril Abiteboul, directeur général de Renault Sport F1, avant le départ du Grand Prix d'Italie. "Beaucoup de choses ont été dites ou écrites, mais la réalité est moins passionnante, moins avancée", a souligné Abiteboul lors d'un point presse dans le paddock du circuit de Monza.

 "On continue à travailler, on est plus près de la fin de notre réflexion (qui dure depuis un an, ndlr) et on continue à envisager d'autres solutions, comme l'avait indiqué notre président (Carlos Ghosn) à Londres, début juillet", a ajouté Abiteboul, aux commandes de Renault Sport F1 depuis l'été 2014. "Notre positionnement de motoriste ne fonctionne pas, notre stratégie non plus. On continue d'avoir deux scénarios ouverts, dont une sortie de la F1", a précisé Abiteboul. Il préfèrerait le rachat d'une écurie et les discussions avec Lotus continuent.

"Le nouveau projet est encore à l'étude: il n'y a pas de décision prise, pas d'accord signé, pas de paiement fait aux uns ou aux autres, pas de répartition du capital, pas de poste distribué. La question, c'est: Est-ce que Renault a envie d'y aller ? Ce sera un projet d'entreprise, pour quelque chose qui tiendra vraiment la route, sur un très long terme, au bénéfice de la marque. Ce ne sera pas un projet scabreux ou alambiqué", a ajouté le patron de Renault Sport F1.

"Nous sommes en F1 depuis 38 ans (1977, ndlr), sous différentes formes. C'est aussi ce qui fait la force de Renault, qui a été capable de s'ajuster aux conditions, aux circonstances, en étant l'un des acteurs les plus fidèles de la F1", a insisté Abiteboul.

D. L. avec AFP