PSA : Montebourg réaffirme que le plan social est "inacceptable"
Reportage vidéo : Gaëtane Meslin
Arnaud Montebourg persiste et signe. Le ministre du Redressement productif a réaffirmé jeudi que le plan de restructuration de PSA, qui prévoit la suppression de 8 000 postes en France, restait "inacceptable en l'état" et a demandé le "rétrécissement de (son) ampleur".
"Nous avons besoin de nous unir pour sauver Peugeot", a ajouté le ministre interrogé sur France Inter. Il a demandé des "efforts à tout le monde y compris aux actionnaires". Toutefois, Arnaud Montebourg a admis qu’il sera difficile de sauver l'usine d'Aulnay-sous-Bois, près de Paris.
"Aujourd'hui, ce sera difficile de sauver Aulnay et nous ne voulons pas le cacher, car nous avons des surcapacités qui risquent de plomber Peugeot si nous n'y remédions pas", a reconnu Arnaud Montebourg. "Nous pensons que Peugeot est en difficulté", a-t-il insisté.
Le gouvernement change de ton
Le ton a donc changé depuis que le gouvernement a pris connaissance du rapport réalisé pendant l'été par l'ingénieur des Mines Emmanuel Sartorius, qui reconnaît les difficultés financières du premier constructeur automobile français.
Cette expertise reprend l'argumentaire de la direction de PSA en constatant que "la nécessité, dans son principe, d'un plan de réorganisation des activités industrielles et de réduction des effectifs n'est malheureusement pas contestable".