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Le plan de sauvetage automobile américain va coûter 3,3 milliards de dollars de plus que prévu

General Motors est devenu leader mondial du secteur l'année dernière.

General Motors est devenu leader mondial du secteur l'année dernière. - -

Le Trésor américain a indiqué, mardi 14 août, que la facture pour l’Etat devrait s’élever à 25 milliards de dollars, soit 3,3 milliards de plus que prévu. Ce plan a toutefois permis aux constructeurs General Motors et Chrysler de renaître de leurs cendres.

La facture du plan sauvetage de l'automobile, mis en place aux Etats-Unis en 2009, devrait être plus élevée que prévu. D’après un rapport du Trésor américain, révélé ce mardi 14 août, le coût global de la restructuration du secteur avoisinera les 25 milliards de dollars. Ce qui représenterait 3,3 milliards de dollars de plus que prévu par les autorités américaines.

Mais à l'arrivée, les constructeurs automobiles américains sont devenus des concurrents redoutables. Exemple le plus criant: au bord de la banqueroute en 2009, General Motors s'est offert le luxe de redevenir numéro un mondial l'an dernier. Et Chrysler, passé sous le contrôle de Fiat, est devenu la machine à cash du groupe italien.

Pour parvenir à ce résultat, les efforts ont été considérables. Les constructeurs ont multiplié les fermetures d’usines, les vagues de licenciements massifs et les ventes d’actif non-stratégique.

Près d'un million d'emplois préservés grâce à ce plan

Cette restructuration est également passée par la fameuse étape du chapitre 11, le régime des faillites américaines. En 2009, General Motors et Chrysler se sont placés sous la protection de ce chapitre afin de geler une partie de leurs dettes.

Mais il s’agissait d’une faillite organisée. Comme il était impensable de les voir disparaître, General Motors et Chrysler avaient ainsi pris soin de préparer l’avenir. Exemple: un patron d’un grand équipementier français a assuré à la rédaction que les deux groupes avaient réglé la totalité de leurs factures avant de se mettre en faillite. Le but était de préserver de bonnes relations avec leurs fournisseurs.

En outre, l’Etat a également préservé l’emploi grâce à ce plan de sauvetage. Près d’un million de postes ont ainsi été sauvés au sein du secteur automobile américain.

Mathieu Sevin et BFMbusiness.com