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Poker en ligne: les joueurs français pourront affronter d’autres Européens

Winamax pourrait être le grand perdant de la convention signée par l'Arjel.

Winamax pourrait être le grand perdant de la convention signée par l'Arjel. - Miguel Medina - AFP

L’autorité française de régulation des jeux en ligne a signé ce jeudi un accord permettant aux joueurs tricolores de se mesurer à leurs homologues italiens, espagnols, ou portugais.

Permettre aux joueurs de poker de différents pays de s’affronter en ligne, et ainsi tenter de relancer un marché à la peine. Voilà le sens de la démarche des autorités de régulation française, espagnole, italienne et portugaise, qui ont signé ce jeudi une convention permettant l’ouverture de tables européennes. À l’heure actuelle, seuls les joueurs possédant un compte sur un site en .fr peuvent s’affronter en France.

Objectif: rendre plus attractif le poker en ligne, au moment où le marché s’essouffle. D’après les chiffres de l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), le nombre de comptes de joueurs actifs est en effet passé de 1,7 million en 2011, à moins d’un million en 2016.

Coup dur pour Winamax?

Cet accord permettra aux opérateurs français et étrangers d’organiser des tournois avec plus de joueurs. Et donc avec plus de gains à la clé, pour les joueurs comme pour les sites de poker. Il ne sera cependant effectif que dans plusieurs semaines, le temps que les autorités sécurisent les logiciels permettant de jouer en ligne, afin notamment de lutter contre le blanchiment d’argent.

La convention, dont l’Arjel espère qu’elle sera étendue à d’autres pays européens, pourrait toutefois déstabiliser Winamax, leader français du secteur mais uniquement présent dans l’Hexagone. Car, comme le rappelle Le Parisien, ses concurrents pourraient bien profiter de leur position de force à l’étranger pour rogner sur ses parts de marché en France.

Y.D.