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Poker en ligne: les gros opérateurs sortent de la table

Les opérateurs de poker en ligne ont perdu 18% de leurs joueurs en 2012

Les opérateurs de poker en ligne ont perdu 18% de leurs joueurs en 2012 - -

Après Partouche, le groupe Barrière et la Française des Jeux décident de se retirer du marché du poker en ligne. En cause : une rentabilité difficile à atteindre face à des concurrents délocalisés.

La partie aura duré trois ans. Le groupe Lucien Barrière et la FDJ qui exploitaient en commun le site BarrierePoker.fr ont décidé de quitter définitivement le marché du poker en ligne à partir du 30 septembre prochain.

En un an, près de quinze opérateurs se sont retirés de ce marché libéralisé en 2010. Partouche, l’exploitant de casinos est le dernier en date à avoir fait défection.

Il faut dire que le secteur est en pleine dégringolade. Selon l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), les opérateurs de poker en ligne ont perdu 85 millions d'euros et 18% de leurs joueurs en 2012.

Des concurrents à Malte

Depuis l’eldorado promis lors de son ouverture, le marché a muri et les clients ont évolué. L’effet de mode du poker semble s’essouffler et la concurrence des pays à la fiscalité très avantageuse, comme Malte, est difficile à soutenir.

Dans ce marché 10% des joueurs représentent 90% des mises. Or depuis 2010, ces joueurs ont migré sur des plates-formes hébergés à Malte ou ailleurs. "Environ 1.500 gros et très gros joueurs, générant près de 400 millions d'euros de mises annuelles, ont quitté le marché français du poker en ligne", explique le Geste, une fédération d’opérateurs, au journal Le Monde.

Une solution mise en avant par l’Arjel serait de créer un véritable marché commun du poker en Europe. Mais pour cela il faudrait changer la loi et harmoniser la taxation des gains avec les pays participants. Seules l’Espagne et l’Italie ont validé cette idée. Pour les professionnels français du poker en ligne, la partie est loin d’être gagnée.

T.S-C