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Poker menteur entre Google et les opérateurs télécoms

Google refuse pour l'instant de payer pour les réseaux télécoms, dont il bénéficie pourtant directement.

Google refuse pour l'instant de payer pour les réseaux télécoms, dont il bénéficie pourtant directement. - -

Le géant américain du web menace de fabriquer ses propres réseaux, lorsque les opérateurs veulent le faire payer pour les réseaux télécoms. Le bras de fer est engagé.

Qui doit payer pour les réseaux télécoms ? C'est l'une des questions au cœur de la Conférence mondiale sur les télécommunications, qui se tient depuis hier à Dubaï. Depuis des années, les opérateurs européens veulent que Google ou encore Facebook contribuent à ces lourds investissements dont ils profitent directement. Mais le rapport de force n'est pas forcément en leur faveur.

C'est une épée de Damoclès au-dessus de la tête des opérateurs. Et si les géants du web décidaient de prendre leur indépendance? Google, notamment, n'hésite pas à sortir complétement de son coeur de métier pour fabriquer ses propres réseaux. Officiellement, de simples expériences.

Une connexion 100 fois supérieure à celle de l'Américain moyen

A Kansas City, aux Etats-Unis, le groupe propose au grand public sa propre offre internet ultra haut débit. Une connexion 100 fois supérieure à celle de l'Américain moyen, pour une cinquantaine d'euros par mois. Un simple test, que Google voudrait étendre un peu partout dans le pays. Le groupe a aussi discuté en vue d'un partenariat avec Dish, un nouvel opérateur mobile américain.

Avec un trésor de guerre de 45 milliards de dollars, Google a largement de quoi faire frémir les opérateurs traditionnels. Et c'est tout l'enjeu : à écouter un expert, il est peu probable que le groupe se lance à plein temps dans les télécoms, un métier à des années-lumière du sien. Ces initiatives seraient surtout une façon d'envoyer un message aux opérateurs : si vous voulez nous faire payer, demain, on se passera de vous.

Anthony Morel