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Pollution en Chine: un léger répit permet la reprise du trafic aérien

Après trois jours d'alerte, l'épais brouillard de pollution qui enveloppe la Chine s'est très légèrement dissipé, autorisant la reprise du trafic aérien. Une situation qui ne devrait pas durer plus de 24 heures, selon les autorités.

La Chine, toujours enveloppée sous un nuage de pollution, connaît une légère amélioration de sa qualité de l'air ce lundi. Une évolution de courte durée cependant. Selon les autorités, cette "éclaircie" ne devrait pas durer plus de 24 heures. La mégalopole de Pékin, tout comme une vingtaine d'autres grandes villes situés à proximité, est désormais placée en alerte orange. Cela signifie que les usines doivent réduire leur production et que les camions n'ont plus le droit de circuler. Toutefois le trafic aérien a pu reprendre. 

Vingt-quatre autres villes sont, elles, carrément passées en alerte rouge. Une décision impliquant la fermeture des usines et des écoles, l'arrêt des chantiers et la mise en place de la circulation alternée. Des mesures nullement comparables à la quasi paralysie des grands axes qui a été observée lors du week-end de la Saint-Sylvestre. 

450 vols annulés 

Afin d'abaisser la concentration moyenne de particules fines, évaluée à 500 microgrammes par mètre cube d'air dimanche 1er janvier -soit 50 fois le seuil maximum d'exposition fixé l'Organisation mondiale de la santé (OMS)- de nombreuses autoroutes avaient été fermées et des lignes de bus suspendues. 

Faute de visibilité, le trafic aérien a également été partiellement suspendu. Plus de 450 vols ont été annulés dans le pays impactant les aéroports de Pékin mais aussi ceux de Tianjin et Shijiazhuan respectivement situés à 130 kilomètres au sud-est et 300 kilomètres au sud-ouest de la capitale. D'autres vols ont dû être détournés.

Les pics de pollution de multiplient 

Mi-décembre, Pékin avait déjà été touchée par un important pic de pollution. La ville avait alors été placée en alerte rouge pendant six jours. À ce moment-là, le nuage toxique de pollution s'étendait alors dans tout le nord-est de la Chine, sur une surface de presque 1,9 million de kilomètres carrés (plus de trois fois la France), touchant environ 490 millions de personnes. Soit quasiment l'équivalent de la population de l'Union européenne. 

Selon un bilan communiqué par le ministère chinois de la Protection environnementale, 62 villes du nord de la Chine ont émis des alertes jaunes, oranges ou rouges ces trois derniers jours. Ces alertes à la pollution se multiplient surtout en hiver lorsque la consommation d'énergie -dont une bonne partie est encore assurée par le charbon- est en forte augmentation. En 2014, la Chine déclarait officiellement la guerre à la pollution. Pour l'heure, elle ne cesse d'augmenter. 

Élisabeth Hu édité par A.M.