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Les poupées Monster High, nouvelle pépite de Mattel

Les Monster High sont en tête des ventes dans les magasins la Grande Récrée.

Les Monster High sont en tête des ventes dans les magasins la Grande Récrée. - -

L’univers gothique a la faveur des petites filles : les poupées Monster High du fabricant américain sont en tête des ventes de jouets au mois de décembre. Passade ou tendance de fond ?

Est-ce la fin du règne de Barbie ? A 53 ans, la célèbre poupée de Mattel est détrônée dans le cœur des petites filles par Monster High, un autre jouet produit par le même fabriquant. En ce mois de décembre, la poupée au style gothique est en tête des ventes dans les magasins de la Grande Récrée.

Un engouement pour les cercueils et les têtes de mort qui est bien dans l’air du temps. " On est dans un univers un peu fantastique, un peu loup garou, un peu sorcière. Cela correspond à ce que l’on peut voir au cinéma ou séries télés",explique Franck Mathais, directeur des ventes de la Grande Récrée. Autrement dit, Harry Potter et les vampires de Twilight sont devenus les modèles de référence des petites filles.

Le fabricant de jouet américain ne se contente pas de produire des poupées au look de Frankenstein et de Dracula (une trentaine tout de même !) et de leur offrir des tas de tenues et d’accessoires. Il a aussi décliné le concept dans des univers autres que les jouets. Des licences ont été vendues pour des livres, des films, du linge de maison, il y a même une tablette tactile et des souris pour ordinateur aux couleurs des Monster High.

Au moins encore 2 ou 3 ans de succès

"La difficulté du fabricant va être de faire vivre cet univers d'années en années et de le faire se renouveler. C’est un univers qui est riche en soi, mais qui ne permet pas une diversification trop grande des activités des poupées", met en garde le directeur des ventes de la Grande Récrée.

Aussi, les Monster High pourraient être une simple passade. "On lui prédit un avenir sur deux à trois ans sans difficultés. On verra ensuite", estime Franck Mathais.

Mais avant de les enterrer, il faut tenir compte du savoir-faire de Mattel pour faire évoluer ses jouets. La Barbie des années 60 n’a plus grand-chose à voir avec celle actuellement en rayon. Après un petit passage à vide dans les années 2000, la poupée fétiche de Mattel voit de nouveau ses ventes progresser, avec un gain de 17% en 2011. Cette année s’annonce tout aussi fructueuse : le fabricant de jouets a vu son bénéfice bondir de 22 % au troisième trimestre, pour atteindre 365,9 millions de dollars. L’engouement pour les poupées Monster High ne peut qu’arranger ses comptes.

Coralie Cathelinais