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Pour la 1ère fois depuis la crise, la Banque d'Angleterre relève son taux

La Banque d'Angleterre a fixé son taux directeur à 0,50%.

La Banque d'Angleterre a fixé son taux directeur à 0,50%. - Daniel Leal Olivas - AFP

L'institution britannique a relevé son taux directeur à 0,5%, pour tenter de lutter contre l'inflation.

La Banque d'Angleterre (BoE) a relevé jeudi son taux directeur pour la première fois depuis la crise financière internationale, le portant à 0,50% afin de tenter de contrer une inflation qui s'est accélérée depuis le vote en faveur du Brexit.

L'institution a aussi légèrement abaissé sa prévision de croissance pour 2017, à 1,6% contre 1,7%, tout en maintenant ses prévisions pour 2018 à 2019, à savoir respectivement 1,6% et 1,7%. Elle ne semble donc pas pour l'instant prévoir de choc majeur pour la croissance britannique, alors que le Royaume-Uni doit sortir de l'Union européenne en mars 2019. Pour 2020, elle prévoit que la croissance pourrait atteindre 1,7%.

Sur les neuf membres du Comité de politique monétaire (CPM) de la BoE, seuls deux ont voté pour le maintien du taux directeur à son niveau historiquement bas de 0,25%, auquel il avait été abaissé en août 2016. Les sept autres responsables, dont le gouverneur Mark Carney, ont voté pour la hausse du taux directeur.

La livre baisse face à l'euro et au dollar

C'est la première fois que l'institut d'émission relève son taux directeur depuis juillet 2007. Il ne fait que revenir au niveau de 0,5% auquel il était fixé au moment du vote pour le Brexit, une décision qui avait poussé l'institut à l'abaisser pour aider l'économie britannique à encaisser le choc.

La décision de la BoE a entraîné une baisse de la livre sterling face à l'euro et au dollar. Les membres du CPM se sont toutefois accordés pour dire que toute hausse éventuelle des taux au-delà de novembre le serait à un rythme progressif.

Comme elle l'avait laissé entendre à l'occasion de sa précédente décision monétaire en septembre, la banque centrale britannique a néanmoins choisi d'agir cette fois, au moment où l'inflation devrait avoir atteint un pic, estimé par les experts de la banque à 3,2% sur un an en octobre. Ce pic est toujours la conséquence de la forte dépréciation de la livre après le vote pour le Brexit en juin 2016 mais découle aussi d'une récente hausse des prix de l'énergie.

Y.D. avec AFP