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Pour Sapin, Paris peut devenir la place financière de référence de la zone euro

Michel Sapin mise beaucoup sur Paris.

Michel Sapin mise beaucoup sur Paris. - Mandel Ngan - AFP

Michel Sapin, ministre des Finances, va réunir le Comité Place de Paris 2020. Et il mise beaucoup sur la place de la France.

Michel Sapin est optimiste. Dans un entretien à La Tribune, il affirme que "l'Union des marchés de capitaux constitue une opportunité majeure à saisir pour la place de Paris. Elle a le potentiel pour devenir la place de référence en zone euro". Avec le projet européen des marchés des capitaux, "nous avons l'occasion de construire l'Union des marchés de capitaux, pour avoir au total une véritable Union du financement de l'économie européenne et de l'investissement(…) Ensuite l'ambition est de créer un véritable espace de financement européen".

Mais pour cela, il faut que "la réglementation financière européenne soit la plus homogène entre les Etats membres". Mais il précise, " si nous avons des spécificités auxquelles on tient beaucoup, il nous faut les défendre au niveau européen pour qu'elles en deviennent un standard". Et selon lui, cela pourrait amener à une supervision unique en Europe. "Pourquoi ne pas confier rapidement à une autorité européenne le soin de labelliser les titrisations simples, transparentes et standardisée, ou d'enregistrer les fonds d'investissement pan-européens ?"

Menaçait le financement de l'économie

Michel Sapin précise également à La Tribune que le texte initial de réforme bancaire menaçait le financement de l'économie à travers une séparation de la tenue de marché automatique pour les banques universelles, en particulier françaises. "J'ai veillé à ce que le texte adopté par le Conseil des ministres de l'UE (Union Européenne) en juin choisisse une voie de supervision accrue des activités de marché des grandes banques fondée sur les risques, tout en préservant la tenue de marché lorsque celle-ci ne présente pas de risques excessifs". Il faut maintenant attendre que le Parlement donne son avis. Selon lui, il ne voudrait en effet pas d'une "réglementation qui pénaliserait les banques universelles européennes vis-à-vis des banques étrangères, notamment américaines".

Et enfin, Michel Sapin, concernant le projet européen de taxe sur les transactions financières, voudrait aboutir à une taxe qui fonctionne de façon pérenne et soutenable, avec une assiette large et un taux faible." Nous serons attentifs à ce que les modalités de taxation préviennent les risques de délocalisation et ne conduisent pas à une attrition de l'assiette fiscale".