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Pour Stéphane Richard, la consolidation des télécoms n’est pas du ressort du gouvernement

Selon Stéphane Richard, un certain nombre d'opérateurs historiques de plus petite taille, comme  KPN, Telecom Italia et Belgacom, pourraient être vulnérables si l'Europe créait un marché unique du numérique.

Selon Stéphane Richard, un certain nombre d'opérateurs historiques de plus petite taille, comme KPN, Telecom Italia et Belgacom, pourraient être vulnérables si l'Europe créait un marché unique du numérique. - Daniel Baron - AFP

Avant même d’apprendre la proposition d’Altice pour la reprise de Bouygues Telecom, le PDG d’Orange mettait en garde dans la presse britannique contre toutes interférences des politiques dans les télécoms.

Stéphane Richard, PDG d'Orange, a déclaré dans une interview au Financial Times que l'opérateur continuerait à jouer un rôle de premier plan dans la création des réseaux paneuropéens via des acquisitions. 

"Je ne sais pas quand ou quoi, mais je suis favorable à un Orange ambitieux en Europe. Nous sommes en train de regarder, nous prêtons attention à tout ce qui se passe", dit-il. 

Il suggère, selon le FT, qu'un certain nombre d'opérateurs historiques de plus petite taille - parmi eux KPN, Telecom Italia et Belgacom – pourraient être vulnérables si l'Europe créait un marché unique du numérique. 

Le quotidien britannique précise que l'entretien avec Stéphane Richard a été réalisé avant l'annonce par Altice d'une offre d'achat de Bouygues Telecom.

Le sujet est du ressort de l'autorité de la concurrence

Interrogé sur le sujet général de la consolidation du secteur des télécoms, Stéphane Richard met en garde contre toute interférence politique. Il ajoute que la question générale des fusions et acquisitions devrait "essentiellement être un sujet du ressort de l'autorité française de la concurrence. "Le gouvernement n'a vraiment pas d'outils en main pour empêcher ceci", souligne le dirigeant. 

Altice, maison-mère de Numericable-SFR a annoncé lundi avoir fait une offre de rachat de Bouygues Telecom qui propulserait sa filiale à la première place des opérateurs télécom en France et à la troisième en Europe, mettant une nouvelle fois le secteur en effervescence.

P.S. avec Reuters