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Pourquoi Airbus est derrière Boeing

Airbus doit notamment encore convertir en commandes fermes des intentions d'achats issues de Farnborough

Airbus doit notamment encore convertir en commandes fermes des intentions d'achats issues de Farnborough - Leon Neal - AFP

L'avionneur a annoncé, ce jeudi 4 septembre, avoir enregistré pour 722 commandes nettes à fin août, ce qui le place derrière Boeing. Néanmoins ce chiffre reste de bonne facture.

Malgré un bon salon de Farnborough en juillet dernier, Airbus est toujours derrière.

Ce jeudi 4 septembre, l'avionneur européen a annoncé le nombre de ses commandes arrêtées au 31 août. Le nombre de commandes brutes s'élève ainsi à 1.001 unités.

Les commandes nettes, c'est-à-dire les commandes brutes diminuées des traditionnelles annulations, s'élèvent à 722. Ce dernier chiffre place ainsi l'entreprise européenne derrière son grand rival Boeing, qui avait lui annoncé 981 commandes brutes et 918 commandes nettes, les données s'arrêtant, cette fois, au 26 août.

Les chiffres commerciaux d'Airbus sont pourtant bons. Ils excèdent ainsi l'objectif de la compagnie sur l'ensemble de l'année, qui est d'avoir un niveau de commandes nettes supérieur à celui des livraisons, ces dernières s'élevant à 389 à fin août. 

Des annulations de commandes d'A320 classiques

De plus, Christophe Ménard, analyste chez Kepler Capital Markets, rappelle "que plusieurs intentions d'achats enregistrées au salon de Farnborough doivent encore être converties en commandes fermes, notamment sur les A330 neo".

Quant au niveau des annulations (279), qui explique l'écart entre Boeing et Airbus, l'analyste considère qu'il ne s'agit pas "d'un signal d'alerte". "Un certain nombre de ces annulations sont des clients qui annulent leurs commandes d'A320 classiques pour les faire passer en A320 neo", souligne Christophe Ménard, qui explique qu'Airbus a surbooké cette ligne d'A320 classique. Il convient de rappeler, par ailleurs, qu'Airbus avait subi une importante annulation de 70 A350 provenant d'Emirates en juin dernier.

Julien Marion