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Pourquoi il n'est pas étonnant que LVMH surpasse Total en Bourse

La mode -du luxe au prêt-à-porter à bas coût- serait la première industrie française en termes de création de richesse.

La mode -du luxe au prêt-à-porter à bas coût- serait la première industrie française en termes de création de richesse. - Philippe Huguen - AFP

Le n°1 un mondial du luxe a raflé la place de première capitalisation boursière à la major pétrolière en séance. Les conclusions d'une récente étude de l'institut français de la mode éclaire parfaitement ce renversement.

LVMH est passé devant Total, en séance, ce mercredi, à la bourse de Paris. Le groupe de Bernard Arnault est devenu la première capitalisation. Une évolution pas franchement étonnante puisque "la mode pèse plus dans l'économie française que l'aéronautique ou l'automobile", affirmait à l'automne dernier le président de l'Institut Français de la mode. Dominique Jacomet se basait pour le dire sur cette étude inédite publiée en octobre 2016 par l'Institut français de la Mode intitulée "le véritable périmètre des industries de la mode"*.

Selon elle, le secteur de la mode pèse 150 milliards d'euros en termes de chiffre d'affaires, si l'on additionne le textile, les chaussures, mais aussi l'horlogerie, la bijouterie, l'optique, les parfums et les cosmétiques. C'est plus que les secteurs de l'aéronautique (102 milliards d'euros) et de l'automobile (39 milliards d'euros) réunis.

"Plus grand fleuron de l'industrie"

Toujours selon cette étude, la mode -du haut-de-gamme au prêt-à-porter à bas coût- représente 1,7% du PIB de la France contre 0,7% pour l'aéronautique et 0,5% pour l'automobile. En matière d'exportations, aussi, la mode (33 milliards d'euros) est derrière l'aéronautique (56 milliards d'euros), mais devant l'automobile (19 milliards d'euros).

"La mode est le plus grand fleuron de l'industrie française", se félicitait récemment Ralph Toledano, le président de la Fédération française de la couture. Un fleuron pourvoyeur de 580.000 emplois directs et d'un million d'emplois indirects, si l'on prend notamment en compte la sous-traitance. De quoi démontrer que le secteur de la mode, plus globalement, du luxe, n'est pas seulement une vitrine. 

Pauline Tattevin, édité par N.G.