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Transports

Le gouvernement va reporter certains projets ferroviaires

Devant l'Assemblée nationale, Alain Vidalies a fait savoir que tous les moyens financiers à disposition seraient consacrés à la maintenance du réseau ferroviaire.

Devant l'Assemblée nationale, Alain Vidalies a fait savoir que tous les moyens financiers à disposition seraient consacrés à la maintenance du réseau ferroviaire. - Joel Saget - AFP

Alain Vidalies, le secrétaire d’Etat aux Transports, a indiqué mercredi que les projets ferroviaires nouveaux seraient différés. Le gouvernement veut en effet consacrer tous ses moyens à la maintenance du réseau actuel.

Voilà qui devrait décevoir nombre d'élus locaux. Le secrétaire d'État aux Transports Alain Vidalies a en effet annoncé mercredi à l'Assemblée nationale que les projets ferroviaires nouveaux seraient différés, afin de consacrer l'ensemble des moyens financiers à la maintenance du réseau pour améliorer les transports du quotidien.

"Il faut passer du curatif au préventif et c'est pour répondre à ce défi que SNCF Réseau (le gestionnaire des infrastructures ferroviaires, ndlr) a informé un certain nombre d'élus que de nouveaux travaux d'amélioration, de construction de nouvelles gares, allaient être différés de deux ans", a déclaré Alain Vidalies, interrogé par la députée PS des Côtes-d'Armor Viviane Le Dissez.

"Le gouvernement fait un choix. Il l'annonce: c'est celui de la priorité à la maintenance, c'est celui de la priorité aux trains du quotidien", a affirmé le secrétaire d'Etat aux Transports. Et, selon lui, "c'est le défaut de maintenance qui explique les incidents du quotidien".

"On ne peut pas tout faire en même temps"

"On ne peut pas s'engager à tout faire en même temps. Il y a une priorité. (...) Nous ne pouvons pas continuer à regarder le réseau se dégrader et les transports au quotidien venir altérer la vie quotidienne notamment de ceux qui les utilisent pour aller travailler", a-t-il ajouté.

Il a encore déploré "les choix qui ont été faits ces dernières années notamment de lancer quatre LGV (lignes à grande vitesse) nouvelles en même temps (qui) se sont faits au détriment (...) de l'entretien des infrastructures existantes, et aujourd'hui (de) la fiabilité du réseau, en partie".

"Il ne saurait être question que la sécurité soit mise en cause", a encore indiqué Alain Vidalies. Il a appelé "à la responsabilité de chacun, à la responsabilité des élus, dont certains ont déjà été informés, à la responsabilité aussi de la SNCF, à qui (il a) donné des instructions très précises".

La création d'un "comité de suivi de la sécurité ferroviaire" avait été annoncé par le secrétaire d'Etat au mois de septembre, à la suite des conclusions d'un "audit stratégique" diligenté par l'Etat après l'accident de Brétigny-sur-Orge (Essonne) en juillet 2013. Ce comité doit se réunir mercredi soir pour la première fois, sous la présidence d'Alain Vidalies, et se tiendra tous les six mois.

Y.D. avec AFP