BFM Business
Conso

Pourquoi le whisky écossais a pu dire merci au Brexit l'an dernier

Il s'agit de la première hausse des exportations en cinq ans

Il s'agit de la première hausse des exportations en cinq ans - Carl de Souza - AFP

Les exportations ont augmenté en 2016 pour la première fois en cinq ans, grâce à la baisse de la livre. Néanmoins, l'association du whisky prévient que le Brexit est loin d'être une bonne chose pour les professionnels du secteur, en raison des futurs droits de douanes.

Les exportations de whisky écossais ont progressé en 2016 pour la première fois en cinq ans, grâce à la baisse de la livre consécutive au vote pour le Brexit, selon des chiffres dévoilés vendredi par les professionnels du secteur.

L'association du whisky écossais indique dans un communiqué que les exportations, qui représentent 90% des ventes, ont augmenté de 4% ou 153 millions de livres (181 millions d'euros) pour dépasser les 4 milliards de livres, soit plus de 1,2 milliard de bouteilles.

Les professionnels précisent que c'est la première fois depuis 2011 que les exportations annuelles progressent, tant en valeur qu'en volume.

Le whisky écossais a profité à plein de la faiblesse de la livre depuis le référendum de juin dernier, qui a l'avantage pour les exportateurs britanniques de renforcer le pouvoir d'achat des consommateurs munis d'autres devises comme le dollar et l'euro.

Le Brexit, pas une bonne nouvelle sur le long terme

Le Brexit n'est pas pour autant une bonne nouvelle, loin de là, prévient l'association qui souhaite la préservation des liens commerciaux actuels avec l'Union européenne.

Ils rappellent qu'en l'absence d'accords commerciaux, l'Écosse, comme l'ensemble du Royaume-Uni, sera soumis à des droits de douane néfastes à ses affaires.

Le whisky écossais a représenté environ 1,3% en valeur de la totalité des exportations de biens britanniques en 2016, avec comme principaux clients les États-Unis, la France et Singapour.

L'industrie du whisky écossais emploie directement plus de 10.000 personnes, auxquels s'ajoutent 30.000 personnes dans l'embouteillage ou encore la distribution.

J.M. avec AFP