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Pourquoi les radios n'en peuvent plus de la chanson française

L'immense succès du chanteur Stromae est un peu l'arbre qui cache la forêt d'une production francophone en forte baisse

L'immense succès du chanteur Stromae est un peu l'arbre qui cache la forêt d'une production francophone en forte baisse - Pierre Andrieu - AFP

Plusieurs radios privées, dont NRJ, RFM et Fun Radio, ont appelé à réduire les quotas de diffusion de chansons francophones qui leur sont imposés, face à ce qu'elles qualifient d'"effondrement" de l'offre.

Les radios auront-elles gain de cause auprès du CSA cette fois ? Plusieurs stations privées dont NRJ, RFM et Fun Radio, ont appelé mardi 30 juin à réduire les quotas de diffusion de chansons francophones qui leur sont imposés. Un appel qu’elles avaient déjà lancé en vain en janvier 2014. Le CSA leur impose en effet depuis la loi Toubon de 1994 de diffuser "aux heures d'écoute significatives, 40% de chansons d'expression française, dont la moitié au moins provenant de nouveaux talents ou de nouvelles productions, pour la part de leur programme composée de musique de variété".

Une production divisée par trois en 10 ans

Une exigence que les radios privées jugent intenables face à ce qu’elles qualifient d’"effondrement" de l’offre. Selon le dernier rapport de l'Observatoire de la musique qui publie un rapport annuel sur la diversité musicale à la radio, la production de chansons francophones a chuté de 51,4% en 2014. "Seuls 242 albums francophones ont été commercialisés en 2014, contre 718 en 2003", selon les radios privées. Une chute qui s’explique par la baisse des investissements des maisons de disques consécutive à l’effondrement des revenus du secteur qui ont été divisés par deux en 10 ans.

Face à une "équation devenue impossible", elles demandent un "assouplissement des contraintes réglementaires disproportionnées qui pèsent" sur elles.

Frédéric Bianchi