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Pourquoi Natixis ne veut plus aller au charbon

Natixis n'est que faiblement exposée aux activités liées au charbon.

Natixis n'est que faiblement exposée aux activités liées au charbon. - Loic Venance - AFP

A quelques semaines de la Cop 21, le groupe bancaire français s’est engagé à ne plus financer de projets liés au charbon. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce choix.

Le charbon n'a plus la cote, y compris du côté des banques. Natixis s'est ainsi engagée à ne plus financer de centrales électriques au charbon et de mines de charbon thermique, partout dans le monde.

Une décision assez radicale qui répond à un mouvement de fond. Car l'offensive anti-charbon est bel et bien lancée, et la filiale de BPCE frappe particulièrement fort. La banque a décidé de stopper tout financement associé au charbon, y compris ceux que ses clients pourraient réaliser. Jamais une banque française n'était allée aussi loin.

Le groupe fait valoir que sa décision tient notamment à sa volonté de se renforcer dans le financement des énergies renouvelables, qui représentent "plus de 60% du portefeuille de production électrique financé".

Natixis faiblement exposée aux activités liées au charbon

Toutefois, si Natixis est la première à dégainer, c'est parce qu'elle est peu exposée à cette activité. Celle-ci ne représente qu'une petite part de son produit net bancaire, admet-elle.

Mais c'est aussi parce qu'elle considère que les esprits sont prêts du côté de ses clients, comme en témoigne Engie, qui vient d'annoncer qu’il ne construirait plus de nouvelles centrales au charbon.

Natixis n'est d'ailleurs pas un cas isolé : toutes les banques sont en train de se désengager de l'activité charbon, de manière plus ou moins progressive en fonction de leur part de marché. Sous la pression des autorités politiques à la veille de la COP21, mais aussi sous la pression des investisseurs.

Caroline Morisseau, édité par Y.D.